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Une explosion près de Times Square à New York fait 3 blessés: ce que l'on sait du suspect

Une explosion près de Times Square à New York fait 3 blessés: ce que l'on sait du suspect
 
 

Un homme a déclenché une bombe artisanale dans un tunnel du métro de Times Square lundi matin, faisant trois blessés et plaçant New York à nouveau en état d'alerte après une attaque au camion-bélier fin octobre.

L'explosion, à proximité d'une des places les plus fréquentées au monde, est survenue à l'heure de pointe, à 07H20 (12H20 GMT), dans un tunnel reliant deux noeuds-clés des transports new-yorkais que sont Times Square et la gare routière de Port Authority, près de la 42e rue et de la 8e Avenue.

"C'est une tentative d'attentat terroriste", a déclaré, lors d'un point presse sur les lieux, le maire de New York, Bill de Blasio. "Le métro est central dans notre vie et quand on entend parler d'une attaque dans le métro, c'est très perturbant (...) Dieu merci, l'auteur n'est pas parvenu à ses fins", a-t-il ajouté.


Un suspect identifié et arrêté

Le suspect, identifié par la police comme Akayed Ullah, 27 ans, du quartier de Brooklyn, portait, attaché au corps avec des bandes Velcro, "un engin explosif rudimentaire", a précisé le chef de la police, James O'Neill.

Il a été arrêté et hospitalisé avec des "blessures et des brûlures au corps", a-t-il ajouté. Trois personnes qui se trouvaient à proximité immédiate ont également été légèrement blessées, selon les autorités.

Les motivations de cet homme originaire du Bangladesh restaient floues en début d'après-midi, alors que la police fouillait son domicile de Brooklyn.

Selon le gouverneur de l'Etat de New York, Andrew Cuomo, il aurait été "influencé" par les groupes jihadistes. La police n'a pas immédiatement confirmé ces informations.


L'engin explosif n'a heureusement explosé que partiellement

La porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Huckabee Sanders, a indiqué qu'Akayed Ullah était arrivé aux Etats-Unis en 2011, sous Obama, grâce à un visa de regroupement familial. Et que le président Donald Trump, qui a restreint l'immigration en provenance de certains pays musulmans, entendait dorénavant empêcher ce genre de "migration en chaîne".

Le gouverneur Cuomo a souligné que l'engin explosif n'avait "heureusement explosé que partiellement", tout en soulignant que New York restait une cible privilégiée pour les terroristes.

"Nous avons la Statue de la Liberté dans notre port, et cela fait de nous une cible internationale", a-t-il déclaré.

L'explosion a été enregistrée par les caméras de surveillance, selon la police. Une vidéo circulait montrant un homme avec une capuche marchant dans le tunnel, avec beaucoup de monde devant et derrière lui, jusqu'à ce qu'apparaisse de la fumée, apparemment au moment de l'explosion.


Une des places les plus surveillées au monde

Une photo montrant le suspect à terre, plié en deux avec du sang au niveau de l'estomac, a également été montrée par la police.

Selon des témoins cités par le New York Times, l'explosion a déclenché un moment de panique dans le tunnel, lorsque "tout le monde s'est mis à courir".

La gare routière et ses alentours ont cependant été rapidement évacués dans le calme, selon un photographe de l'AFP.

Le quartier a été bouclé, et plusieurs lignes de métro qui passent par ce secteur de l'ouest de Manhattan ont été arrêtées ou ne marquaient plus l'arrêt.

L'essentiel du trafic avait été rétabli en début d'après-midi, et la gare routière rouverte. Le patron du métro, Joe Lhota, a indiqué que la police et les agents de sécurité des transports - où patrouillent quotidiennement 3.000 agents - s'étaient précisément entraînés pour un incident de ce type début novembre.

Ce nouvel attentat intervient à l'approche des fêtes de fin d'année, qui attirent des centaines de milliers de touristes dans la ville la plus peuplée des Etats-Unis.

Times Square, l'une des places les plus surveillées des Etats-Unis, est depuis plusieurs années un point particulièrement sensible pour les autorités new-yorkaises. Elle a fait l'objet de mesures de sécurité encore renforcées ces derniers mois.

Près d'un million de personnes s'y retrouvent chaque année pour marquer la passage à la nouvelle année.

L'attentat de lundi survient six semaines après un attentat à la pointe sud de Manhattan: le 31 octobre, jour d'Halloween, une attaque au camion-bélier sur une promenade le long de la rivière Hudson avait fait huit morts et douze blessés, premier attentat mortel à New York depuis les attentats du World Trade Center du 11 septembre 2001.

Sayfullo Saipov, un jeune Ouzbek, avait fauché cyclistes et passants avant de percuter un bus scolaire.

Celui qui avait prêté allégeance au groupe Etat islamique (EI) avait été immédiatement arrêté et emprisonné. Il a depuis été inculpé et risque la prison à perpétuité. Donald Trump a même réclamé pour lui la peine de mort.

New York a été le théâtre d'autres tentatives d'attentats ces dernières années, le plus souvent des "loups solitaires" se réclamant du jihadisme islamiste.

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