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Malgré la pollution, New Delhi courra bien le semi-marathon

Malgré la pollution, New Delhi courra bien le semi-marathon
Des coureurs durant le semi-marathon de New Delhi, le 29 novembre 2015Chandan Khanna
 
 

Le semi-marathon de New Delhi se tiendra bien dimanche malgré la pollution atmosphérique élevée de la capitale indienne, a tranché la justice en rejetant une demande de report de la communauté médicale.

L'Association médicale indienne (IMA) avait saisi la Haute Cour de Delhi pour obtenir l'ajournement de la course en raison des fortes concentrations de particules en suspension, qu'elle considère comme une urgence de santé publique.

Le recours a été écarté jeudi par le tribunal, qui s'est dit satisfait des assurances données par les organisateurs de l'événement. Les responsables ont ainsi indiqué qu'ils aspergeraient de l'eau sur le parcours pour faire retomber les matières particulaires qui flottent dans l'atmosphère.

Quelque 35.000 coureurs devraient prendre place sur la ligne de départ dimanche, principalement des amateurs.

Si le brouillard toxique qui suffoquait la mégapole d'une vingtaine de millions d'habitants depuis début novembre s'est largement dissipé, les taux de pollution restent à des niveaux nocifs pour la santé.

À 08h00 locales (03H30 GMT), l'ambassade américaine relevait ainsi une concentration de particules fines d'environ 240 microgrammes par mètre cube d'air. L'Organisation mondiale pour la santé recommande de ne pas dépasser 25 en moyenne journalière.

À travers cette contestation en justice, l'IMA a indiqué vouloir sensibiliser les habitants de Delhi aux répercussions de la pollution sur leur organisme.

"Nous devrons nous battre pour notre droit à un air plus propre. Seuls des recours publics comme celui-là peuvent aider à faire baisser la pollution", a déclaré à l'AFP son président K.K. Aggarwal.

La pollution est un problème de santé publique majeur pour l'Inde, nation de 1,25 milliard d'habitants en plein développement et aux besoins de croissance immenses.

En 2015, la contamination atmosphérique, terrestre et aquatique était présumée responsable de 2,5 millions de décès dans ce pays, plus lourd bilan humain de la planète, a estimé une récente étude publiée dans la revue The Lancet.


 

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