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L'Etat américain du Nebraska reprend les exécutions après 20 ans

 
 

(Belga) La mise en oeuvre de la peine capitale va reprendre dans l'Etat du Nebraska, dans le centre des Etats-Unis, après vingt d'ans d'interruption, avec l'exécution d'un meurtrier au moyen d'une association médicamenteuse non expérimentée.

Les responsables pénitentiaires ont informé jeudi Jose Sandoval, 38 ans, dans le couloir de la mort pour le meurtre de cinq personnes lors du braquage d'une banque en 2002, sur leur intention d'appliquer sa sentence par injection létale. L'utilisation prévue d'un nouveau protocole médicamenteux pourrait entraîner des recours en justice, les opposants à la peine de mort ayant émis des inquiétudes à ce sujet. "Toute nouvelle association médicamenteuse signifie que l'exécution est une sorte d'expérimentation humaine", a souligné auprès de l'AFP Robert Dunham, du Centre d'information sur la peine capitale. "Ca ne veut pas dire que ça ne va pas marcher mais ça soulève de nouvelles questions auxquelles les prisonniers vont à coup sûr demander à la justice de répondre", a-t-il poursuivi. Légalement, les autorités peuvent demander à ce que Jose Sandoval soit exécuté au plus tôt deux mois après l'avoir informé du nouveau protocole d'injection létale. Si son exécution devait avoir lieu, il serait le premier prisonnier à être mis à mort au Nebraska depuis 1997 lorsque cet Etat utilisait la chaise électrique. A l'instar de nombreux Etats, le Nebraska a peiné à trouver les substances nécessaires aux injections létales. Les groupes pharmaceutiques ont en effet cédé aux pressions de l'opinion publique en cessant de fournir ces produits. Les autorités n'ont pas révélé de quelle manière elles se sont approvisionnées pour ce nouveau protocole, composé d'un sédatif --diazepam (Valium)--, d'un puissant analgésique --citrate de fentanyl--, d'un relaxant musculaire --bésylate de cisatracurium-- et de chlorure de potassium, qui arrête le coeur. La peine de mort avait été supprimée par les parlementaires du Nebraska en 2015 mais elle a été réintroduite lors d'un référendum d'initiative populaire en 2016. (Belga)


 

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