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XV de France: en un an, le retour en arrière

XV de France: en un an, le retour en arrière
A l'image de son N.8 Louis Picamoles, le XV de France s'incline à domicile face à l'Afrique du Sud, le 18 novgembre 2017 au Stade de FranceMartin BUREAU
 
 

Le XV de France de Guy Novès a terminé 2016 en frôlant l'exploit face à la Nouvelle-Zélande (19-24). Un an plus tard, c'est l'impression de régression qui domine après la piteuse défaite face aux Springboks (17-18) samedi.

Ce 26 novembre 2016, les Bleus rivalisent avec les doubles champions du monde en titre, au tableau d'affichage comme dans le jeu. Le même contenu positif qu'une semaine auparavant, bouclée sur un drop raté de Camille Lopez et une défaite amère face à l'Australie (23-25).

Ces deux courts revers face aux meilleures nations et le large succès face aux Samoa (52-8) valident la première année de Guy Novès à la tête du XV de France. L'ex-manager du Stade Toulousain a la délicate mission de relancer une sélection sortie traumatisée du mandat de Philippe Saint-André (2011-2015), conclu sur une humiliante élimination en quarts de finale de la Coupe du monde 2015 par les All Blacks (13-62).

Mais les promesses de 2016 vont s'évanouir en 2017. Retour en trois dates sur une régression.

. Février 2017, le miroir irlandais

Après être passés de peu à côté d'un coup à Twickenham, en ouverture du Tournoi des six nations face à un XV de la Rose alors invaincu, les Bleus battent l'Ecosse (22-16) sans briller. Le match en Irlande se présente comme un tournant. Un virag raté pour les Français (9-19), qui subissent une leçon tactique de la part de Jonathan Sexton et ses partenaires.

Cette défaite, face à une équipe sûre de ses forces et parfaitement réglée, montre tout le chemin restant à parcourir. Le XV de France termine cependant le Tournoi sur le podium pour la première fois depuis 2011 grâce à ses trois victoires, dont la dernière arrachée au Stade de France face au pays de Galles (20-18) au bout de vingt minutes d'arrêts de jeu.

. Juin 2017, la déroute sud-africaine

Les Bleus s'envolent pour leur tournée de juin chez des Sud-Africains qui sortent d'une "annus horribilis" en 2016. Mais c'est pour les Bleus, privés de plusieurs cadres clermontois champions de France quelques jours auparavant et ménagés (Lamerat, Lopez, Chouly), que cette série va s'avérer horrible.

Fatigués en fin de saison, ils ne pèsent pas le poids face au rythme imposé par les Springboks et sont dépassés dès le premier match (14-37). Après ce lourd revers, le président de la Fédération Bernard Laporte fait un aller-retour express depuis la France pour rappeler aux joueurs leurs devoirs d'internationaux. Sans résultat: deux autres raclées suivront (15-37 et 12-35), et Laporte fixera à Novès l'ultimatum de remporter trois des quatre rencontres de novembre.

. Novembre 2017, automne pourri

Objectif raté, et pas de peu. Les Bleus abordent pourtant les tests d'automne avec un saut qualitatif théorique: six semaines de préparation physique à l'été, avant de reprendre le Top 14, qui doivent leur permettre de rattraper leur retard présumé dans ce domaine.

Mais une hécatombe de blessés (Lopez, Lamerat, Camara, Vakatawa) vient ruiner en partie cet effort, fruit d'une négociation intense entre la Fédération et la Ligue. Surtout, le XV de France prend l'eau d'entrée pour son premier test face aux All Blacks (5-31 à la pause).

Le sursaut en seconde période (score final 18-38) laisse des espoirs pour le second test face à l'Afrique du Sud. Las, les Springboks, sans briller, s'imposent eux aussi au Stade de France (18-17) face à une équipe brouillonne et sans inspiration.


 

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