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Vélos en libre-service: Paris planche sur une redevance

Vélos en libre-service: Paris planche sur une redevance
VTT ofo en démonstration le 20 octobre 2017 à ParisERIC PIERMONT
 
 

La ville de Paris ne veut pas d'un "envahissement" des trottoirs par des flottes de vélos en location sans stations et souhaite encadrer ce marché florissant en lui imposant notamment "une redevance pour occupation commerciale de l’espace public".

Christophe Najdovski, adjoint en charge des transports et de l’espace public, et Jean-Louis Missika, chargé de l'urbanisme, ont reçu jeudi matin l'ensemble des opérateurs de vélo en libre-service ("free-floating") intéressés pour lancer leur service dans Paris, a annoncé la Ville dans un communiqué publié jeudi.

GooBee.bike, oBike, Indigo Weel, ofo: plusieurs entreprises qui ont développé les vélos en partage libre pouvant être loués avec un téléphone, ont exprimé leur intérêt pour la capitale française, connue pour l'instant surtout pour son Vélib, vélo rattaché à une borne.

"L’augmentation du nombre de vélos disponibles à Paris est un bon signal pour l’essor des mobilités actives dans la capitale" et "pour atteindre les objectifs ambitieux de lutte contre la pollution", dit la Ville de Paris. "Cela ne peut se faire, ajoute-t-elle, sur la base d’un modèle économique ne prévoyant ni maintenance ni régulation des flottes de vélos, qui reporterait sur la collectivité toutes les externalités négatives du service (récupération des épaves, lutte contre le stationnement gênant…)".

La Ville dit qu'elle "ne peut accepter un envahissement de l’espace public par du stationnement irrespectueux ou l'abandon de vélos sur la voie publique". A cet effet, elle entend "travailler avec l’ensemble des acteurs mobilisés afin de fixer des engagements à respecter en termes de qualité de service et de critères de performance, par exemple avec un code de bonne conduite".

Elle veut aussi "utiliser des moyens juridiques et réglementaires, permettant de mieux encadrer l’arrivée d’entreprises de free-floating sur le sol parisien et ainsi de protéger l’espace public et le paysage urbain".

Elle précise que "la mise en place d’une redevance pour occupation commerciale de l’espace public est ainsi actuellement à l’étude".

Enfin, la mairie informe qu'elle proposera au gouvernement que la future loi d’orientation sur les mobilités "définisse un cadre juridique adapté à ce nouveau type de service, avec l’instauration d’une licence d’exploitation pour les opérateurs".

La société oBike a jugé les échanges de jeudi "très constructifs". Son directeur général pour la France, Alban Sayag, a assuré "partag(er) totalement cette attente" de régulation et de préservation de l'espace public, dans un communiqué. Il a déclaré vouloir "être moteur dans la rédaction de (la) charte" de bonne conduite, souhaitée par la mairie de Paris. Il veut aussi "être partie prenante dans la définition d'un éventuel cadre réglementaire".

M. Sayag a par ailleurs demandé un soutien de la mairie de Paris "quant au développement du nombre de places de parking". Il souhaite "l'aide des agents publics pour encadrer les bons comportements d'usage" des vélos.


 

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