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Schiappa juge "glaçants" les récits des femmes accusant Tariq Ramadan

Schiappa juge "glaçants" les récits des femmes accusant Tariq Ramadan
La secrétaire d'Etat à l'égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, le 31 octobre 2017 à ParisJOEL SAGET
 
 

Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat chargée de l'égalité femmes-hommes, a jugé "glaçants" les récits de femmes accusant l'islamologue controversé Tariq Ramadan de viol, jeudi sur France Culture.

"Bien évidemment, je soutiens toutes les femmes qui prennent la parole", a déclaré Mme Schiappa.

"J'avais lu le livre de Henda Ayari dans lequel elle expliquait avoir été violée par une personne, elle ne nommait pas à ce moment là Tariq Ramadan", a poursuivi Mme Schiappa.

"Je trouve que le récit est assez glaçant et ceux qui se rajoutent sont extremement glacants", a-t-elle ajouté. Ces récits "vont dans le sens du discours qui est tenu par Caroline Fourest et d'autres depuis quelques années, d'une forme de duplicité de Tariq Ramadan".

"Maintenant, bien évidemment en tant que membre du gouvernement je respecte la présomption d'innnocence et j'attends que la justice passe dans cette affaire comme dans les autres", a-t-elle ajouté.

Tariq Ramadan est visé par deux plaintes pour viol en France, déposées dans la foulée de l'affaire Harvey Weinstein aux Etats-Unis qui a libéré la parole sur les abus sexuels. La première plainte a été déposée par l'ancienne salafiste devenue militante laïque Henda Ayari.

L'essayiste Caroline Fourest est l'auteure d'un ouvrage sur l'islamologue, "Frère Tariq".

Mme Schiappa a par ailleurs "salué" la décision de la cinémathèque française de reporter sine die la rétrospective qui devait être consacrée au réalisateur Jean-Claude Brisseau, condamné en 2005 pour le harcèlement sexuel de deux jeunes actrices.

"Le talent ne doit pas être une excuse" permettant de "relativiser les agressions sexuelles et les crimes", a-t-elle ajouté.


 

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