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NKM, en campagne à Paris, perd connaissance après une agression

 
 

Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate LR aux législatives en campagne à Paris, a perdu connaissance quelques minutes jeudi après avoir été prise à partie par un passant, une agression dénoncée par plusieurs responsables politiques et qui fait l'objet d'une enquête judiciaire.

La candidate, transportée à l'hôpital Cochin, devait rester en observation pour la nuit, a annoncé sa directrice de campagne Olivia Laurentjoye.

Le Premier ministre Edouard Philippe, issu de LR, a rendu visite à l'hôpital à NKM, à qui le lient "des sentiments d'amitié", rapportant à des journalistes qu'il l'avait trouvée "secouée".

"Je condamne cet acte d'une violence insupportable", a-t-il aussi écrit sur Twitter.

L'adversaire de NKM dans la 2e circonscription de Paris, Gilles Le Gendre (La République en Marche), a annoncé qu'il suspendait sa campagne électorale, condamnant "fermement" l'agression.

L'équipe de NKM a quant à elle décidé que les rendez-vous prévus jusqu'à la fin de la campagne pour le second tour des législatives, vendredi soir, seraient assurés par sa suppléante, Dominique Stoppa-Lyonnet.

L'ancienne ministre, en ballottage défavorable, distribuait des tracts sur le marché de la place Maubert dans le Ve arrondissement, lorsqu'un homme d'une cinquantaine d'années les lui a pris pour les lui envoyer au visage, la traitant notamment de "bobo de merde", a constaté une journaliste de l'AFP.

"A ce moment-là, elle se protège, elle met sa main devant son visage pour se protéger et les tracts heurtant sa main de manière assez violente, elle reçoit sa propre main dans sa figure", a précisé Geoffroy Van der Hasselt, photographe qui couvrait la campagne pour l'AFP.

Elle a alors chuté sur le sol et perdu connaissance plusieurs minutes, sous une forte chaleur. Les pompiers sont intervenus, et l'ancienne ministre est revenue à elle. Se tenant la tête, elle a été installée dans leur camion et conduite à l'hôpital Cochin pour subir des examens.

Après cette altercation, l'homme est parti vers la bouche de métro la plus proche.

"C'est votre faute si on a Hidalgo aujourd'hui comme maire" à Paris, lui avait-il dit, lançant également: "Retournez dans l'Essonne!", dont elle est députée sortante.

Un bénévole de l'équipe de NKM, Jean-Baptiste Goulard, a poursuivi dans le métro l'homme, qui est sorti à la station suivante, Cluny-La Sorbonne (ligne 10). Il a affirmé à l'AFP avoir alors reçu des coups de sa part. L'homme a, là encore, pris la fuite. Son signalement a été donné à la police.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "violences volontaires", confiée au 3e district de police judiciaire de Paris. Aucun suspect n'a encore été interpellé. La directrice de campagne de l'ex-ministre a annoncé avoir déposé plainte.

- 'Lâche et intolérable' -

Les réactions politiques ont rapidement afflué, de tous bords.

Une trentaine d'élus parisiens LR ont appelé à un rassemblement vendredi à 18H00 place Maubert, pour "refuser la violence et défendre la démocratie".

"Je condamne avec la plus grande fermeté l'agression dont a été victime NKM. C'est un acte lâche et intolérable", a réagi la maire PS de Paris, Anne Hidalgo.

"La violence n'a pas sa place dans une campagne électorale. Ces comportements de plus en plus fréquents sont inadmissibles", a tweeté Marine Le Pen (FN).

"Totale solidarité et voeux de rétablissement prompt pour NKM. À bas la violence en politique", a réagi Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) sur Twitter.

Egalement sur le réseau social, le porte-parole du gouvernement, lui-même en campagne pour sa réélection, Christophe Castaner, a "condamné la violence bête et méchante et en appelle au respect de tous les candidats".

NKM a également reçu plusieurs messages de soutien de figures de son parti (Alain Juppé, Bernard Accoyer, Laurent Wauquiez) mais aussi de l'ancien Premier ministre et ministre de l'Intérieur Manuel Valls, lui aussi en campagne législative, dans l'Essonne, et du vice-président du FN et candidat en Moselle, Florian Philippot.


 

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