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"Elle était livide, elle ne bougeait plus": les témoins de l'agression de Nathalie Kosciusko-Morizet, traitée de "bobo de merde", disent avoir eu peur

"Elle était livide, elle ne bougeait plus": les témoins de l'agression de Nathalie Kosciusko-Morizet, traitée de "bobo de merde", disent avoir eu peur
 
 

L'ancienne candidate aux présidentielles françaises Nathalie Kosciusko-Morizet a fait un malaise en campagne à Paris, après une altercation avec un passant.

Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate LR aux législatives à Paris, est tombée et a perdu connaissance plusieurs minutes jeudi matin après une altercation avec un passant, en campagne sur un marché dans le Ve arrondissement, a constaté une journaliste de l'AFP.

L'ancienne ministre, en ballottage défavorable dans la 2e circonscription de Paris face à un candidat REM, distribuait des tracts lorsqu'un homme d'une cinquantaine d'années les lui a pris pour les lui envoyer au visage, la traitant notamment de "bobo de merde".

NKM, déséquilibrée, a chuté sur le sol et perdu connaissance durant plusieurs minutes, sous une forte chaleur. Les pompiers sont intervenus, sur ce marché place Maubert, et elle a repris connaissance. Se tenant la tête, elle a été installée dans leur camion et conduite à l'hôpital Cochin.

Après cette altercation, l'homme est parti en courant vers la bouche de métro la plus proche. "C'est votre faute si on a Hidalgo aujourd'hui comme maire" à Paris, lui avait-il dit, lançant également: "Retournez dans l'Essonne!", dont elle est députée actuellement.


 

"J'ai eu peur" pour NKM: la journaliste politique Nadège Puljak et le photographe Geoffroy Van der Hasselt, qui couvraient jeudi pour l'Agence France-Presse un tractage de Nathalie Kosciusko-Morizet à Paris, décrivent l'agression de l'ex-ministre par un passant, qui a été suivie d'une perte de connaissance de la candidate LR aux législatives.

"Ça arrive assez fréquemment que des passants, des militants s'en prennent à un candidat, de manière verbale, mais de manière aussi physique, aussi violente, moi, je n'avais jamais assisté à ça", a rapporté le photographe pigiste.

"Ça faisait environ une demi-heure que NKM tractait sur le marché Maubert, sur la place du même nom dans le Ve arrondissement et ça se passait très bien", décrit-il.

"Je me tenais à une petite dizaine de mètres lorsque j'ai vu un passant, un homme d'une cinquantaine d'années qui manifestement avait l'air assez énervé."

"Un moment donné, NKM a pris les tracts qu'elle avait en main et elle les a montrés au niveau de son visage (...) Lui les saisit, il prend les tracts de la main de NKM et fait un revers de la main avec les tracts vers le visage de Nathalie Kosciusko-Morizet", poursuit le photographe.

"Elle, à ce moment-là, met sa main devant son visage pour se protéger et les tracts heurtant sa main de manière assez violente, elle reçoit sa propre main dans sa figure", dit-il.

"Suite à quoi, elle fait un pas ou deux en arrière et elle s'effondre. Et l'agresseur a bien vu qu'elle était tombée par terre (...) et il s'en va sans courir, en marchant", raconte encore le photojournaliste.

Nadège Puljak, journaliste du service politique de l'AFP, qui était juste à côté de la candidate LR, n'a pas vu le début de la scène, mais a en revanche entendu les propos de l'agresseur et dit avoir eu "peur" pour Nathalie Kosciusko-Morizet.

"Moi, j'avais le dos tourné, je parlais à une autre personne, quand tout à coup j'entends du brouhaha, quelqu'un la traite de 'bobo de merde'", dit-elle.

"Je me retourne et je vois un grand mec costaud qui avait une liasse de tracts, qui va pour la frapper. Elle se met la main sur le visage et elle tombe. Je pensais qu'elle avait glissé, donc je me précipite pour la retenir et là, elle m'a littéralement glissé des mains et elle est tombée par terre, inconsciente."

"J'ai eu très peur. Elle était livide, elle ne bougeait plus. J'ai essayé d'appeler les secours... Les pompiers sont venus. Peu à peu, elle a repris connaissance, ils l'ont aidée à se relever..." ajoute-t-elle. Cette journaliste politique chevronnée dit aussi n'avoir "jamais assisté" à une scène pareille.

 


 

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