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Fin de campagne très chahutée en France: notre envoyé spécial fait le point sur les derniers coups bas

Fin de campagne très chahutée en France: notre envoyé spécial fait le point sur les derniers coups bas
 
 

Le vote pour le second tour de l'élection présidentielle a débuté samedi en Outremer, avec Saint-Pierre et Miquelon. Le coup d'envoi du scrutin y a été donné à 12h00 (10h00 locales) avant la Guyane puis les Antilles.

Après une dernière nuit de campagne marquée par un piratage massif de documents internes de l'équipe d'Emmanuel Macron, les territoires d'Outremer et les Français de l'étranger ont commencé samedi à voter pour le second tour de la présidentielle.

Depuis vendredi à minuit, les médias ne peuvent plus publier des sondages ou des déclarations des candidats Emmanuel Macron et Marine Le Pen jusqu'à la fin du vote, dimanche à 20H00, heure à laquelle les premiers résultats seront connus.

Le vote a débuté samedi à 12H00 (08H00 locales) à Saint-Pierre-et-Miquelon, où traditionnellement les quelque 5.000 inscrits de cette petite collectivités voisine du Canada sont les premiers à se prononcer.

Viendront ensuite la Guyane à 13H00, les Antilles à 14H00 et la Polynésie à 20H00. Puis les opérations de vote démarreront à 22H00 (heure de Paris) à Wallis-et-Futuna et à 23H00 en Nouvelle-Calédonie. Il sera déjà dimanche dans ces territoires-là.

Les 1,3 million de Français de l'étranger sont eux aussi appelés aux urnes à partir de samedi.

Cette campagne d'entre-deux-tours, particulièrement tendue, s'est achevé vendredi soir sur un nouveau soubresaut avec la publication sur les réseaux sociaux de plusieurs gigas de documents internes (mails, documents comptables...) de l'équipe de M. Macron, auxquels ont été ajoutés des faux, via un lien diffusé par le site WikiLeaks, et abondamment relayés par l'extrême droite sur Twitter. WikiLeaks a assuré ne pas être à l'origine de cette opération qu'il a baptisée "MacronLeaks".


'Déstabilisation' 


L'équipe du candidat a dans la foulée dénoncé une "action de piratage massive et coordonnée", y voyant une "opération de déstabilisation" à la veille du second tour.

"Les #Macronleaks apprendront-ils des choses que le journalisme d'investigation a délibérément tues ? Effrayant, ce naufrage démocratique", a lancé sur Twitter le vice-président du FN Florian Philippot.

La Commission nationale de contrôle de la campagne présidentielle a demandé samedi aux médias et "citoyens", "à la veille de l'échéance électorale la plus importante pour nos institutions", de ne pas relayer le contenu de ces documents, "obtenus frauduleusement" et auxquels ont été "mêlés de fausses informations".

En France métropolitaine, les 66.546 bureaux de vote ouvriront dimanche à 08H00 et fermeront à 19H00, une heure plus tard que lors des présidentielles précédentes. Les bureaux resteront ouverts jusqu'à 20H00 dans certaines grandes villes pour un scrutin qui se tient en période d'état d'urgence. La sécurité a été encore renforcée après l'attentat qui a coûté la vie à un policier le 20 avril sur les Champs-Elysées.

Situation inédite cette année, les maires ont eu le plus grand mal à trouver des assesseurs en nombre suffisant, en raison de l'absence des candidats du PS et de LR. Certains ont même dû recourir à des agents municipaux rémunérés.

Qui va l'emporter dimanche de Mme Le Pen, qui concourt pour la deuxième fois pour l'Elysée, ou de M. Macron qui deviendrait, à 39 ans, le plus jeune président de la Ve République ? L'issue du scrutin est cette fois beaucoup moins incertaine qu'au premier tour, la totalité des instituts de sondage donnant vendredi le fondateur d'En Marche! largement vainqueur.

Celui-ci devait rejoindre samedi son fief du Touquet, où il votera dimanche.


Atermoiements 


De son côté, Mme Le Pen votera dans son fief d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais). Son équipe a saisi la Commission de contrôle électoral pour protester contre l'envoi présumé dans plusieurs départements de bulletins de vote Mme Le Pen déchirés.

L'entre-deux-tours a été marqué par des ralliements en masse à gauche et à droite à M. Macron, qui ont appelé à faire barrage au Front national, malgré la quasi absence de mobilisation populaire, contrairement à 2002.

De leur côté, Les Républicains ont connu de longs atermoiements avant de donner une consigne de vote appelant unanimement à "voter contre Marine Le Pen".

Les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (19,58%) n'ont en revanche reçu d'autre consigne que celle de ne pas voter pour Marine Le Pen.


 

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