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Des avocats interpellent Dupond-Moretti sur la surpopulation carcérale à l'approche des JO

Des avocats interpellent Dupond-Moretti sur la surpopulation carcérale à l'approche des JO
 
 

Les Jeux olympiques de Paris doivent être "l'occasion de mettre un terme définitif" à la situation "intenable" de la surpopulation dans les prisons françaises, ont écrit lundi les avocats de plusieurs barreaux français au garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti.

"Il résulte (de la surpopulation carcérale) des conditions de détention parfaitement indignes", écrivent dans cette lettre ouverte les barreaux de Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-d'Oise, Meaux, Fontainebleau, Chartres, Auxerre et Melun.

La France, épinglée à plusieurs reprises pour ses conditions de détention, bat depuis six mois de nouveaux records historiques de surpopulation carcérale.

Au 1er mars, 76.766 personnes étaient incarcérées pour 61.629 places, soit un taux d'occupation de 124,6%, qui monte à près de 150% dans les maisons d'arrêt où sont incarcérés les personnes en attente de jugement ou condamnées à de courtes peines.

À l'approche des JO (26 juillet-11 août), la tendance est plutôt à la fermeté, notamment avec les opérations antidrogue dites "place nette" qui accentuent cette surpopulation, estiment les avocats.

Avec le Covid et le confinement du printemps 2020, rappellent les avocats, le gouvernement avait pris des mesures permettant de réduire drastiquement le nombre de détenus en prison, "sans mettre en péril la sécurité de nos concitoyens".

Pour la première fois en 20 ans, le taux d'occupation des prisons était alors passé sous la barre des 100%... avant de remonter rapidement.

"La France a raté l'occasion de mettre un terme à une surpopulation carcérale chronique", regrettent les avocats.

"En prenant des mesures afin de libérer de façon anticipée les détenus en fin de peine, et en interdisant par la suite qu'une personne soit incarcérée au-delà des capacités réelles de l'établissement d'accueil, la France pourrait envisager de cesser d'avoir honte de ses prisons", proposent-ils.

Les prisons belges vivent actuellement une vague de grèves pour dénoncer, elles aussi, la surpopulation carcérale


 

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