En ce moment
 
 

Compensation de la CSG: des cas d'entreprises publiques à statut en suspens

Compensation de la CSG: des cas d'entreprises publiques à statut en suspens
Aucune compensation n'a été arbitrée pour les salariés d'entreprises publiques comme la SNCF, la RATP ou La PoseJACQUES DEMARTHON
 
 

Une compensation de la hausse de la Contribution sociale généralisée (CSG) pour quelques centaines de milliers de salariés d'entreprises publiques à statut reste en suspens, selon des informations recueillies vendredi par l'AFP.

La CSG augmentera au 1er janvier de 1,7 point afin de financer la suppression des cotisations chômage (2,40%) et maladie (0,75%) des salariés du secteur privé. Pour les employés du privé, cela représentera un gain de pouvoir d'achat de 1,45%.

Si des compensations sont prévues par le gouvernement pour les fonctionnaires et les indépendants, rien n'a été arbitré pour les salariés d'entreprises publiques comme la SNCF, la RATP ou La Poste, ont répondu à l'AFP ces entreprises.

Dans le secteur de l'énergie (EDF, Engie...), des négociations doivent s'ouvrir fin novembre au niveau de la branche des Industries électriques et gazières (IEG), selon un porte-parole d'Engie. EDF n'a pas souhaité s'exprimer.

Interrogé depuis mardi par l'AFP, le ministère de l'Economie n'avait pas donné suite vendredi.

Dans ces entreprises, où coexistent souvent plusieurs statuts, une grande partie des salariés relèvent d'un régime spécial.

Ils ne cotisent pas à l'assurance-chômage mais versent, comme les fonctionnaires, une contribution de solidarité de 1%. Certains dépendent d'une caisse d'assurance maladie spécifique.

Des syndicats commencent à afficher leur préoccupation. "Les salariés de la SNCF ne comprendraient pas que cette hausse de la CSG ne soit pas entièrement compensée", explique Sud-rail à l'AFP.

L'entreprise ferroviaire a convié les syndicats à des réunions sur le sujet fin novembre. "C'est au gouvernement de préciser les modalités de la compensation pour la SNCF", explique un porte-parole.

A la RATP, le sujet a été abordé vendredi matin avec les syndicats. "On nous a garanti une opération blanche sur la feuille de paie" mais l'opération va "coûter 20 millions d'euros à la RATP" et "l'Etat ne compensera pas tout, le curseur n'est pas arbitré", rapporte un syndicat, qui craint in fine un regain d'austérité salariale.

"Ce sujet est à l’étude, aucun principe n’est arrêté à ce stade", indique la RATP.

"On est les oubliés de cette grande annonce présidentielle de hausse du pouvoir d'achat", redoute une source syndicale dans le secteur de l'énergie.

"La cotisation de solidarité chômage pourrait être supprimée mais il reste 0,7% à trouver", souligne une autre source du secteur selon laquelle "les employeurs ont fait des propositions à l'Etat de baisse de cotisation salariale ou patronale".


 

Vos commentaires