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Ukraine: Poutine s'entretiendra avec les dirigeants séparatistes de l'Est

Ukraine: Poutine s'entretiendra avec les dirigeants séparatistes de l'Est
Le président russe Vladimir Poutine à Moscou, le 4 novembre 2017Alexander NEMENOV
 
UKRAINE
 

Le président russe Vladimir Poutine a annoncé mercredi qu'il allait s'entretenir pour la première fois avec les deux dirigeants des républiques séparatistes prorusses autoproclamées de l'est de l'Ukraine, pour évoquer avec eux l'échange de prisonniers de guerre.

Cet entretien fera suite à une demande formulée mercredi par l'homme politique ukrainien Viktor Medvedtchouk, qui est l'un des représentants de Kiev pour les négociations avec les rebelles prorusses de l'est de l'Ukraine.

M. Medvedtchouk, considéré comme un proche du président russe, a demandé à M. Poutine lors de la visite d'un monastère près de Moscou d'intercéder auprès des dirigeants séparatistes pour faire avancer la question de l'échange de prisonniers entre rebelles et autorités de Kiev sur le format "tous contre tous".

"Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir. Je parlerai aux dirigeants de la république de Donetsk et de la république de Lougansk. J'espère que ce que vous proposez sera réalisé le plus vite possible", a déclaré M. Poutine, selon des propos retransmis par la télévision russe.

Vladimir Poutine ne s'est encore jamais entretenu directement avec les deux "présidents" des républiques autoproclamées de l'est de l'Ukraine, Alexandre Zakhartchenko et Igor Plotniski.

Selon les autorités ukrainiennes, 152 prisonniers, militaires ou militants pro-Kiev, sont encore détenus par les séparatistes. Selon M. Medvedtchouk, Kiev est pour sa part prêt à remettre 306 personnes aux rebelles.

Le dernier échange de prisonniers remonte à septembre 2016, lorsque deux partisans de Kiev faits prisonniers par les rebelles ont été remis en échange de quatre séparatistes.

L'Ukraine est en proie depuis avril 2014 à un conflit opposant les forces gouvernementales à des séparatistes prorusses soutenus, selon Kiev et les Occidentaux, par la Russie, ce que celle-ci dément.

Des accords de paix signés à Minsk en février 2015 ont abouti à l'instauration de plusieurs trêves, faisant en grande partie cesser les violences, mais dont le volet politique n'a jamais été mis en oeuvre, les belligérants se rejetant la responsabilité de cet échec.


 

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