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Le PS est-il voué à disparaître en Europe? Voici deux explications à la chute des socialistes

 
 

Les résultats électoraux et les intentions de vote pour les partis socialistes sont au plus bas. En France, le candidat du PS à la présidentielle a été balayé par les autres prétendants à l'Elysée, tandis qu'en Wallonie le Parti socialiste d'Elio Di Rupo est de plus en plus menacé par le PTB, à l'extrême gauche. Le socialisme en Europe est-il voué à disparaître? L'analyse d'Antonio Solimando.

Le Parti socialiste francophone ne se porte pas très bien en Belgique, les derniers sondages l'ont confirmé: le PS avait obtenu 30,9% aux élections pour le Parlement wallon en 2014, et seulement 23,6% lors de notre dernier Grand Baromètre. Mais cette tendance est visible aussi dans d'autres pays européens, notamment en France, où le candidat socialiste à la présidentielle, Benoît Hamon, n'a obtenu que 6,36% des voix.


"Cela va nécessiter beaucoup de travail de terrain"

Pour Jean-Marie, l'un des plus anciens militants du PS wallon, son parti ne disparaîtra pas, mais il s'attend tout de même à une longue traversée du désert. "Cela va nécessiter de la part des socialistes beaucoup de travail de terrain et de conviction auprès des gens", confie le septentenaire.


"Les partis socialistes en Europe se cherchent"

Parmi les causes du déclin du socialisme, il y a d'abord l'hésitation du PS face à l'évolution de la société. "Tous les partis socialistes en Europe se cherchent un petit peu. Entre une voie plus contestataire, plus à gauche, et puis une voie plus social-démocrate, plus réaliste", explique Vincent Laborderie, politologue à l'UCL.


Coupé de son électorat historique

Historiquement, ces partis étaient fortement liés aux travailleurs et aux ouvriers, mais la classe ouvrière s'est réduite, et le PS s'en est coupé. "Depuis 2008, on observe en Europe et aux États-Unis une forme d'exacerbation politique qui fait qu'une radicalisation s'opère dans des parties importantes du corps électoral, parfois au bénéfice de la droite radicale, parfois au bénéfice de la gauche radicale", analyse Pascal Delwitte, politologue à l'ULB.

Pour ces électeurs tentés par les extrêmes, le militant Jean-Marie a un message: "Retrouvez la fraternité. Il faut croire et il faut vivre la fraternité".


 

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