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L'EMB salue un "premier pas" de l'UE en faveur des producteurs laitiers, mais attend plus

L'EMB salue un "premier pas" de l'UE en faveur des producteurs laitiers, mais attend plus
 
 

"C'est un premier pas dans la bonne direction", s'est réjoui mercredi Kjartan Poulsen, président de l'European Milk Board (EMB), en réaction aux propositions formulées en mars par la Commission européenne. L'institution a présenté diverses mesures pour renforcer la position des producteurs dans la chaîne de production alimentaire, après plusieurs manifestations d'envergure organisées par les agriculteurs. Cependant, l'organisation de défense des producteurs laitiers estime que des améliorations sont encore nécessaires.

À travers ces propositions, la Commission européenne démontre "qu'elle a au moins entendu la problématique de la position des agricultrices et agriculteurs sur le marché", estime le président de l'organisation. Si l'EMB salue l'avancée de l'exécutif européen, elle voit néanmoins "une belle marge de progression".

La confédération recommande la mise en place d'un observatoire des coûts et des marges de production qui pourrait déclencher automatiquement des instruments comme une réduction volontaire des livraisons en période de crise. Elle préconise également un renforcement des dispositions contractuelles, avec notamment des prix producteurs supérieurs aux coûts de production.

L'EMB souhaite par ailleurs que les organisations de producteurs soient renforcées, notamment en augmentant les limites de concentration (actuellement fixées à 4% à l'échelle européenne et à 33% au niveau national) et en permettant aux membres de coopératives de se faire représenter. Enfin, elle appelle à la création d'un cadre qui favoriserait les projets de commerce équitable comme le "Lait équitable".

L'organisation appelle les responsables politiques européens ainsi que toutes les parties prenantes, à travailler "à la mise en œuvre et à l'application des bonnes mesures nécessaires. Celles-ci doivent veiller à ce qu'on arrive enfin à imposer des prix producteurs rémunérateurs et donner envie aux jeunes de renouer avec le chemin de la production agricole. Ce n'est qu'alors que nous aurons un secteur agricole stable et viable, ainsi qu'une production alimentaire fiable et sécurisée", conclut-elle.


 

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