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Droit des prisonniers basques: départ d'une marche entre les prisons d'Ile-de-France

Droit des prisonniers basques: départ d'une marche entre les prisons d'Ile-de-France
Des manifestants Basques partent de la prison de Réau, en Seine-et-Marne, le 7 décembre 2017Philippe LOPEZ
 
 

"Les prisonniers basques, à la maison !": quelques 200 Basques sont partis jeudi de la prison de Réau (Seine-et-Marne) vers d'autres établissements pénitentiaires d'Ile-de-France pour demander la fin du régime d'exception pour ces détenus.

Regroupés derrière une banderole "#Paixenpaysbasque Maintenant les prisonniers", les manifestants, gilet jaune sur le dos, ont quitté en fin de matinée le centre pénitentiaire de Réau en direction de la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne). "Les prisonniers basques, à la maison", ont-ils scandé en basque.

Vendredi ils iront de Fleury-Mérogis à Fresnes (Val-de-Marne), puis samedi de Fresnes à Paris, où une grande manifestation avec 10.000 personnes est attendue.

"On demande la fin du régime d'exception pour les prisonniers basques", a dit à l'AFP Jean-Noël Etcheverry, dit "Txetx". Ce régime d'"éloignement" et de "dispersion systématique" des détenus basques "dans des prisons différentes" les isole et oblige leurs familles à parcourir parfois des centaines de kilomètres pour leur rendre visite, a-t-il déploré.

Les manifestants réclament aussi la suppression du statut de Détenu particulièrement signalé (DPS, qui assortit la détention de contraintes supplémentaires), la libération des prisonniers malades et la libération conditionnelle de "ceux et celles qui y auraient droit si le droit commun était appliqué".

Selon eux, il y a 305 prisonniers basques en France et en Espagne, dont 62 en France, répartis dans 20 prisons.

Sur les 62 détenus en France, 57 sont de nationalité espagnole et devront pour beaucoup accomplir d'autres peines en Espagne à leur libération en France.

"Ils ont une épée de Damoclès sur la tête: le risque d'extradition à la fin des peines vers l'Espagne. C'est sur cela que nous devons travailler aujourd'hui, parce que ce n'est pas acceptable", a dit l'eurodéputé José Bové (EELV), qui venait de rencontrer, avec le sénateur (LR) Max Brisson et le député (apparenté MoDem) Vincent Bru, des représentants du Collectif des prisonniers basques détenus à Réau.


 

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