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Des perturbateurs endocriniens dans les jouets et accessoires de vos enfants: l'Union européenne va-t-elle les interdire?

 
 

Les Etats membres de l'Union européenne (UE) se sont accordés mardi sur une définition des perturbateurs endocriniens, une étape décisive pour pouvoir bannir ces substances chimiques qui présentent un danger pour la santé et l'environnement, a annoncé la Commission européenne.

L'Europe a enfin défini ce qu'étaient les perturbateurs endocriniens. Ces substances chimiques qui se trouvent partout dans notre quotidien. Après trois ans de discussion, les états membres se sont accordés sur une définition. C'est important pour, dans un second temps, interdire les perturbateurs endocriniens.


Mais de qui parle-t-on exactement?

On parle de substances présentes dans certains produits que nous utilisons tous les jours, comme les pesticides forcément, mais aussi les produits cosmétiques et les jouets. Un exemple parmi d'autres: les barquettes en plastiques servies à la cantine de vos enfants. Les repas sont réchauffés dans ces fameuses barquettes jetables composées, entre autre, de substances susceptibles d'agir sur notre système hormonal. A Strasbourg, en France, ils ont décidé de les supprimer dans les cantines scolaires et de revenir aux traditionnels plats en Inox, plus lourds, c'est vrai, mais surtout plus sûrs pour la santé des enfants et plus écologiques aussi.


Un parcours du combattant

Et les perturbateurs endocriniens, ce sont ces substances susceptibles de provoquer par exemple l'obésité, l'infertilité ou des malformations congénitales. Les 28 sont donc parvenus à s'entendre sur une définition de ces substances. C'est une avancée même si le texte n'est pas parfait. Ces critères de définition ont fait l'objet d'un véritable feuilleton, finalement votés trois ans après la date initialement attendue, et un an après la proposition de texte préparée par la Commission européenne et immédiatement critiquée par les défenseurs de l'environnement, mais aussi des pays membres comme la France. Ils portent sur leur utilisation dans des pesticides et doivent entrer en vigueur à l'issue d'une période de transition de 6 mois au cours de laquelle l'Agence européenne de la sécurité des aliments et l'Agence européenne des produits chimiques établiront un guide pour l'application des critères. 


Certains produits pourraient être retirés du marché

La définition théorique devrait être adoptée dans les 3 mois. "Une fois appliqué, le texte assurera que toute substance active utilisée dans les pesticides identifiée comme perturbateur endocrinien pour les personnes ou les animaux pourra être évaluée et retirée du marché", a expliqué le commissaire européen à la Santé et à la Sécurité alimentaire Vytenis Andriukaitis.  

Selon la Commission, les critères ainsi définis permettent d'identifier les perturbateurs endocriniens "avérés et présumés", et "précisent que l'identification (de ces substances) devra être faite en tenant compte de toutes les preuves scientifiques pertinentes, dont les études sur les animaux, in vitro ou in silico (basées sur des modèles informatiques, ndlr), et en utilisant une approche basée sur les preuves".




 

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