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Crise en Catalogne: le parquet requiert l'incarcération de la présidente du parlement pour "rébellion"

Crise en Catalogne: le parquet requiert l'incarcération de la présidente du parlement pour "rébellion"
 
 

Le parquet a requis jeudi soir le placement en détention de la présidente du parlement régional de Catalogne Carme Forcadell, entendue dans une enquête pour "rébellion", après la déclaration d'indépendance votée par cette assemblée, a-t-on appris de source judiciaire.

Le parquet a demandé à ce que Carme Forcadell et trois autres élus soient écroués pendant l'enquête menée par la Cour suprême sur ces faits, selon cette source. Il s'est en revanche prononcé pour le maintien en liberté "avec ou sans caution" de deux autres parlementaires mis en cause. Carme Forcadell et les cinq parlementaires entendus jeudi sont tous membres du "bureau des présidents" de l'assemblée de Catalogne, qui a autorisé le débat ayant débouché sur la déclaration d'indépendance.


"Rébellion, sédition et de malversations"

C'est Carme Forcadell qui avait compté, un à un, les bulletins des élus qui avaient voté pour la sécession le 27 octobre, 70 sur 135, un fait sans précédent en Espagne. La Cour s'est déclarée compétente pour déterminer s'ils se sont rendus ou non coupables de "rébellion, sédition et de malversations", en vue de déclarer l'indépendance. Cette juridiction est en effet compétente pour les parlementaires. Carme Forcadell, 58 ans, une indépendantiste de la première heure, et les cinq autres élus, ont été entendus à tour de rôle jeudi matin par le juge Pablo Llarena de la Cour suprême, chargé de l'instruction.

C'est lui qui devait décider dans la soirée de suivre ou non les réquisitions du parquet.

S'ils étaient incarcérés, ils subiraient le même sort que huit membres du gouvernement séparatiste destitué de l'indépendantiste Carles Puigdemont, qui a lui quitté l'Espagne pour la Belgique avec quatre autres "ministres", visés désormais par un mandat d'arrêt de la justice espagnole. Début octobre, la justice avait aussi ordonné le placement en détention des dirigeants des deux plus puissantes associations indépendantistes de Catalogne (Omnium et l'ANC), Jordi Cuixart et Jordi Sanchez.


 

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