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Coup d'envoi d'un tour de France des prisons en soutien aux prisonniers basques

Coup d'envoi d'un tour de France des prisons en soutien aux prisonniers basques
Des militants basques lancent un "tour de France des prisons", depuis le pénitencier de Mont-de-Marsan, dans les Landes, le 16 novembre 2017MEHDI FEDOUACH
 
 

Une soixantaine de militants basques ont lancé jeudi devant le centre pénitentiaire de Mont-de-Marsan un "tour de France des prisons" pour alerter l'opinion et le gouvernement sur le sort des 64 prisonniers indépendantistes incarcérés en France, un voyage qui doit culminer par un rassemblement à Paris le 9 décembre.

"Nous avons commencé symboliquement par la prison de Mont-de-Marsan parce que c'est là que les prisonniers basques devraient être incarcérés pour être proches de leurs familles", a expliqué à l'AFP Emilie Martin, membre du collectif Bake Bidea ("Le chemin de la paix"), à l'origine de cette initiative.

Emmenée par le député des Pyrénées-Atlantiques Vincent Bru (MoDem), une délégation composée d'élus et de responsables syndicaux du Pays Basque était présente devant la prison, où ils ont rencontré des représentants de syndicats de l'administration pénitentiaire.

Ce tour des prisons doit se poursuivre vendredi à Toulouse, puis à Marseille, Poitiers, Nantes, Rennes, Lille et enfin à Paris pour une grande manifestation de soutien aux détenus et à leurs familles.

"Nous attendons près de 10.000 personnes", a assuré Jean-Noël Etcheverry dit "Txetx", un des organisateurs. "Le 2 novembre, 1.000 billets de train mis en vente au départ de Bayonne ont été raflés dans la journée. Nous avons affrété un deuxième train de 1.000 places ainsi que de nombreux cars au Pays Basque nord (France) comme au sud (Espagne)", détaille-t-il.

Actuellement, 312 prisonnières et prisonniers basques sont incarcérés des deux côtés de la frontière, mais seulement 64 en France, répartis dans une vingtaine d'établissements.

Presque toujours convaincus d'association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, en l'occurrence l'ETA, ils purgent des peines allant de quelques années, pour ceux coupables de complicité, à la perpétuité, pour des attentats meurtriers.

L'abrogation des mesures d'exception et le rapprochement des prisonniers vers leurs familles constituent les deux grandes revendications des mouvements basques depuis que l'ETA a renoncé en octobre 2011 à la lutte armée, prélude à la remise, le 8 avril, de près de 3,5 tonnes d'armes, explosifs et matériels.


 

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