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Catalogne: "pas de crise politique en Belgique", assure le Premier ministre belge

Catalogne: "pas de crise politique en Belgique", assure le Premier ministre belge
Le Premier ministre belge Charles Michel à Bruxelles le 8 novembre 2017LAURIE DIEFFEMBACQ
 
 

Le Premier ministre belge Charles Michel a estimé mercredi qu'il n'y avait "pas de crise politique en Belgique" consécutive à la crise catalane, malgré les déclarations de ses ministres nationalistes flamands soutenant les dirigeants indépendantistes catalans.

"Il y a une crise politique en Espagne et pas en Belgique!", a déclaré Charles Michel soumis à un feu de questions critiques des députés belges sur sa gouvernance.

"Le mandat d'arrêt européen est une affaire de la justice, pas du gouvernement, ça ne le sera pas", a aussi dit M. Michel à propos de la procédure judiciaire intentée en Espagne visant cinq ex-dirigeants catalans --dont le président destitué Carles Puigdemont-- exilés à Bruxelles.

C'est la première fois que Charles Michel s'exprimait face aux députés, devant une commission de la Chambre, depuis l'arrivée le 30 octobre en Belgique de ces cinq dirigeants indépendantistes que Madrid souhaite juger notamment pour "rébellion" et "sédition".

Malgré ses appels à la "discrétion" sur ce sujet très sensible avec le gouvernement espagnol, des ministres ou dirigeants de la N-VA (nationalistes flamands, associés à la coalition au pouvoir) ont exprimé leur sympathie pro-catalane avec des propos hostiles au gouvernement espagnol ces derniers jours.

Dimanche, le ministre (N-VA) de l'Intérieur Jan Jambon s'est publiquement interrogé "sur le fait qu'un Etat membre de l'Union européenne peut aller aussi loin" qu'incarcérer "les membres d'un gouvernement démocratiquement élu" et a déploré "le silence assourdissant" des principaux dirigeants de l'UE.

Devant les députés, Charles Michel a rappelé que dès le 1er octobre, jour du référendum interdit en Catalogne, il avait lancé un appel au "dialogue politique" entre Madrid et Barcelone. Une manière de dire qu'il ne pouvait être suspecté de prendre parti pour un camp ou l'autre malgré sa condamnation des violences ce jour-là.

Sur le plan diplomatique, "nous avons un interlocuteur c'est le gouvernement espagnol, c'est Madrid", a ajouté mercredi le dirigeant libéral francophone.

Les cinq responsables indépendantistes catalans exilés en Belgique se sont livrés dimanche aux autorités belges au surlendemain de l'émission par la justice espagnole des mandats d'arrêt les visant.

Ils ont été laissés libres sous conditions par un juge d'instruction en attendant une première audience judiciaire sur le fond le 17 novembre à Bruxelles pour examiner ces mandats d'arrêt.


 

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