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Télévie: "Toutes les deux minutes, une personne meurt du cancer du poumon en Europe"

Télévie: "Toutes les deux minutes, une personne meurt du cancer du poumon en Europe"
 
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Nous sommes à trois jours de la grande soirée de clôture du Télévie. Tous ensembles, il faut se mobiliser pour faire progresser la recherche contre le cancer. En Europe, par exemple, un décès sur quatre est dû au cancer. Mais quels sont les cancers le plus fréquents? Les plus dangereux aussi?

La maladie touche de plus en plus de personnes, de près ou de loin. Mais certains cancers font plus peur que d’autres. "Mes deux grands-pères sont morts du cancer des poumons. Ma belle-mère est morte d’un cancer du poumon et d’un cancer du sein, à l’âge de 46 ans, ce n’est pas un âge pour mourir", explique une participante aux actions du Télévie au micro de Jimmy Meo.


"Toutes les deux minutes, une personne meurt du cancer du poumon"

Le cancer du poumon est l’un de ceux qui fait le plus peur. Et pour cause, deuxième cancer le plus fréquent chez les hommes en Belgique, troisième chez les femmes. Mais si on élargit les chiffres à toute l’Europe, le cancer du poumon est le plus meurtrier.

Le professeur Sculier, chef du service d’oncologie thoracique à l’Institut Jules Bordet, déplore notamment le diagnostic souvent tardif de cette tumeur. "On n’est pas tout à fait impuissants, mais on est un peu désespérés du fait de pouvoir identifier la cause, mais de ne pouvoir rien faire contre elle. On est un peu comme des pompiers qui éteignent des incendies, alors qu’on connaît les pyromanes et qu’on les laisse en liberté", explique Jean-Paul Sculier. "Dans l’Union européenne, toutes les deux minutes, il y a une personne qui meurt du cancer du poumon", ajoute-t-il.


Le cancer de la prostate très fréquent chez les hommes, mais moins mortel

Le cancer de la prostate est le plus fréquent chez les hommes. Mais il laisse la place à davantage d’espoir avec un taux de mortalité qui atteint moins de 17%. "J’approche les 50 ans, et je vais bientôt aller faire mon dépistage aussi, comme mes deux frères qui ont passé 50 ans. C’est d’ailleurs recommandé par les médecins, que lorsqu’un cas est détecté dans la famille, il vaut mieux se faire dépister après 50 ans", explique un participant au Télévie.


Apporter une attention particulière à la qualité de vie

Le dépistage est l’une des clés avancées par le docteur Wildschutz, urologue au CHU Tivoli, pour diminuer le taux de mortalité. Les soins et les traitements liés au cancer de la prostate ont sensiblement évolué ces dernières décennies et permettent d’apporter plus d’attention à la qualité de vie.

"Dans la majorité des cas on va pour guérir le patient, c’est-à-dire lui offrir une très longue espérance de vie. Mais maintenant on le traite aussi selon la qualité de vie", explique le docteur. "Auparavant, des traitements chirurgicaux qui ont été probablement un peu excessifs, ont souvent amené une diminution de la qualité de vie du patient", ajoute-t-il.

"Un homme sur dix sera confronté dans sa vie à une forme clinique de cancer de la prostate. Et on estime aujourd’hui que 11% des décès par cancer, sont liés à un cancer de la prostate", explique le docteur Wildschutz.


De nouvelles avancées pour le cancer du sein

En Belgique, le cancer du sein reste le plus fréquent chez la femme, mais ici aussi le taux de mortalité est encourageant. Le docteur Vanderschueren insiste sur les avancées récentes et importantes. "Grâce notamment aux nouvelles options thérapeutiques, aux nouvelles molécules et techniques, et aussi parce qu’on permet le dépistage et qu’on diagnostique les patientes très tôt dans l’évolution de leur malade, à de petits stades", explique Brigitte Vanderschueren. "Une femme sur huit est confrontée au cancer du sein au cours de sa vie, et l’âge moyen lors du diagnostic est de 62 ans", précise-t-elle.

Même si les cancers sont plus fréquents, ils sont surtout plus souvent décelés et combattus. Il n’empêche qu’en Europe, un décès sur 4 est dû au cancer, et poursuivre la recherche est fondamental.


 

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