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Recherche contre le cancer: l'Europe est devenue un immense réseau de laboratoires

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Gros plan sur la recherche contre le cancer. La Belgique est considéré comme l'un des pays les plus performants au monde dans ce domaine. Un reportage de Jimmy Meo avec Steve Damman.

Nous sommes à Liège dans un des laboratoires les plus actifs de Belgique, peut-être même un des plus actifs d’Europe. NOus y rencontrons Pierre Robe. Il est chef de projet à l’Université de Liège, mais lui-même n’est présent ici que quelques jours par mois. Le reste du temps, il approfondit ses recherches à Utrecht, aux Pays-Bas. "Cela permet de faire le pont entre la recherche ici à Liège et la clinique, peut-être plus favorisée dans d'autres régions, d'autres hôpitaux pour créer de nouvelles thérapies contre le cancer", explique-t-il.

Centraliser les recherches, mutualiser les compétences. En fait, toute l’Europe est un immense réseau de laboratoires, et chacun a ses spécialités, ses avantages et ses inconvénients. Mais la Belgique reste une terre promise pour les chercheurs. En comparaison avec les Etats-Unis, avec 5 à 10 moins de moyens, tant financiers que matériels, un chercheur belge arrive au même résultat qu’un laborantin américain. Beaucoup d’étrangers viennent donc chercher chez nous.

"Attirer des chercheurs qui ont eu une formation ailleurs, c'est aussi attirer des techniques qui ont éventuellement été développées ailleurs, c'est également attirer une connaissance, une manière de voire la recherche différente, ce qui est très enrichissant", justifie Pierre Robe.

Une efficacité parfois révélée en se concentrant sur des pathologies plus rares. Etudier la complexité a permis à plusieurs reprises de soigner d’autres cancers. "On a étudié par exemple des neuroblastomes de l'enfant, une forme rare de cancer de l'enfant. Et ce qu'on y a trouvé en termes de gènes du cancer, c'est non pas pour ces cancers rares de l'enfant mais pour le traitement de cancer du sein chez la femme qu'on a pu utiliser les résultats. Chercher et trouver sur les maladies rares aide ceux qui en souffrent mais aussi tous les autres malades", raconte Jacques Bonvier, chef du service d'anatomie pathologique au CHU de Liège.

Le pôle de recherche de Liège vient d’obtenir le financement nécessaire pour s’allier avec 6 centres européens afin de réunir des échantillons de tumeurs à un stade avancé. Il s’agit de spécimens tellement rares qu’un seul pays ne suffirait jamais pour faire aboutir ces recherche.


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