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Adeline revient dans l’hôpital où elle a appris son lymphome: "Je ne veux pas mourir, je n’ai même pas 30 ans"

Adeline revient dans l’hôpital où elle a appris son lymphome: "Je ne veux pas mourir, je n’ai même pas 30 ans"
 
 

Dans la grande émission du Télévie 2014 ce samedi, David Antoine a rencontré Adeline. Ensemble, avec son mari Pierre, ils sont retournés dans l’hôpital où elle a appris son cancer et où elle l’a soigné. Un moment d’émotion pour Adeline, qui raconte :

Les couloirs de l’hôpital Saint-Pierre d’Ottignies, Adeline, 26 ans, les connait bien. "Je venais à l’hôpital tous les 15 jours", explique-t-elle. Face à son oncologue, tous deux se rappellent comment la mauvaise nouvelle est tombée. "Je ressentais de la fatigue depuis plusieurs mois, puis un jour j’ai eu une grosse douleur au niveau de l’omoplate et je voyais que mes ganglions étaient visibles", se souvient-elle. A l’hôpital, "il a fallu aller vite", note le Dr Thierry Connerotte. "On a fait la biopsie le plus vite possible et deux jours après on savait que c’était un lymphome", un cancer localisé dans les ganglions. Adeline ne savait pas ce que c’était, mais n’était pas dupe pour la cause: "Je voyais bien que c’était grave et que j’étais dans le service oncologie."

"Peur de mourir de la chimio, pas du cancer"

Le verdict est lourd: "C’était une tumeur volumineuse de l’ordre de 10 cm", située entre son cou et ses poumons. Quand elle l’a appris, Adeline a pris peur tout en conservant une révolte en elle contre le sort : "J’ai pensé: Je ne veux pas mourir, je n’ai même pas 30 ans, je ne veux pas que mon mari se retrouve veuf." Mais sa "grande peur", plus que de mourir du cancer, c’était la chimiothérapie: "J’avais peur de mourir de la chimio, que mon corps ne la supporte pas".

Un masque à faire peur

Et puis, la seconde mauvaise nouvelle tombe, liée à la chimiothérapie: "Dans les effets secondaires potentiels, il y avait la stérilité", note l’oncologue. Heureusement, "on était dans le bon timing pour faire un cycle d’ovulation" et pouvoir congeler les ovules d’Adeline. Arrive ensuite la thérapie, lourde, longue, … et surtout impressionnante: "Dans la plupart des radiothérapies, ils n’ont pas des masques, mais moi ici j’avais un masque sur mon visage pour m’empêcher de bouger (photo)". "Je devais venir tous les jours ici et au début, c’était la panique."

Son mari s'est occupé de tout

Quant à son mari, Pierre, après le choc ("Est-ce qu’elle va survivre?" "Le risque de stérilité"), il s’occuper directement de toute l’organisation avec les médecins et dans la vie privée, pour qu’elle n’ait à se préoccuper que de sa guérison. Il se montre très présent, malgré l’incertitude sur l’avenir de leur couple dans l’adversité. "Ça passe ou ça casse", explique-t-elle. Et c’est passé: "Ca a bien resserré notre couple qui était déjà bien soudé", se réjouit-il aujourd’hui.

Le cancer cause un décès toutes les 20 minutes

Selon les dernières publications du "Registre belge du cancer", 60.000 nouveaux cas de cancers sont diagnostiqués chaque année en Belgique et plus de 26.600 décès par cancer sont constatés. Il y a un décès suite à un cancer toutes les 20 minutes en Belgique. Une femme sur quatre et un homme sur trois auront, avant 75 ans, un diagnostic de cancer.

Dans de nombreux pays, le cancer sera bientôt la 1ère cause de mortalité. D’ici 2020, les spécialistes estiment une augmentation de 50% des morts par cancer.

Plus de 133 millions récoltés en 25 ans

Depuis sa création en 1989, le Télévie a permis de récolter plus de 133 millions d’euros. 189 chercheurs travaillent pour l’instant grâce au Télévie et plus de 1.800 chercheurs ont déjà travaillé grâce au Télévie depuis 1989. 1000 activités sont organisées chaque année (en Belgique et au Luxembourg) au profit du Télévie... soit près de 3 par jour durant toute l’année. Cette année, nous passons le cap des 300 disques d’or offerts par les artistes au Télévie! 2014 est une année record au FNRS: 161 projets de recherches ont été introduits pour du financement Télévie. C’est une commission scientifique internationale et indépendante (présidée par Arsène Burny) qui retiendra les projets les plus pertinents et qui déterminera le nombre de projets qui pourront être financés grâce au montant qui sera récolté par le Télévie de cette année.

Cette année encore, mobilisons-nous et … "faisons gagner la vie".



 

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