En ce moment
 
 

Marine Le Pen et Trump sont portés par des phénomènes identiques, estime la maire de Paris

 
 

(Belga) Le président élu des Etats-Unis Donald Trump et la présidente du Front national, Marine Le Pen, sont portés par des "phénomènes identiques", a estimé vendredi la maire de Paris Anne Hidalgo en visite à Washington, qualifiant de "mauvaise nouvelle" l'élection du populiste.

L'édile a reçu la veille dans la capitale américaine le prix de la "diplomate verte de l'année", décerné par le magazine Foreign Policy, récompensant son action écologique et climatique. "Le fait que (Marine Le Pen) soit déjà si haute dans les sondages, c'est qu'il y a des phénomènes identiques qui sont à l'oeuvre", a confié Anne Hidalgo à une poignée de journalistes, en référence à l'élection surprise du républicain Donald Trump. "On doit se poser des questions sur nos démocraties, sur comment se font les opinions. Je vois ces populismes monter, c'est si facile d'actionner l'angoisse, la peur (...), c'est très très inquiétant", a-t-elle ajouté, insistant sur la nécessité de "porter un message qui soit audible par ceux qui ont besoin de protection" pour faire barrage à l'extrême droite française. A la différence des Etats-Unis, a toutefois jugé la maire de Paris, le système électoral français, notamment avec le scrutin à deux tours, apporte "des éléments de protection". L'élection du milliardaire "est une mauvaise nouvelle car on n'a pas besoin de se remettre dans des discussions du siècle dernier", juge Anne Hidalgo, en référence au scepticisme affiché de Donald Trump sur le changement climatique, question qu'elle a érigé en priorité de son mandat. Une présidence Trump n'aura toutefois pas d'incidence décisive sur l'accord-climat approuvé en 2015 à Paris, pense-t-elle, principale crainte environnementale liée à son élection. "Même si M. Trump se mettait à déclarer tous les matins son scepticisme (...) ça n'arrêtera pas la dynamique" car "les pays ne peuvent pas sortir de cet accord n'importe comment". Quand bien même ses déclarations sont "inquiétantes" car "les Etats-Unis sont un acteur crucial", le magnat de l'immobilier devra se montrer "pragmatique", considère Mme Hidalgo. "Le réalisme des marchés et du secteur privé l'emportera", d'autant que les acteurs qui doivent traduire l'accord dans les faits "ont déjà dépassé le discours de (Donald) Trump depuis longtemps". Au-delà du climat, c'est sur le plan des valeurs qu'Anne Hidalgo déplore une présidence Trump: "Il veut faire quoi ? Un mur tout autour du pays? ", demande-t-elle. "Ce n'est pas le destin des Etats-Unis de construire des murs". (Belga)


 

Vos commentaires