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L'arthrose de Dolly sans rapport avec son clonage

L'arthrose de Dolly sans rapport avec son clonage
L'arthrose dont a souffert Dolly, la célèbre brebis clonée (ici en février 1997 à Edimbourg), à la fin de sa courte vie ne serait pas liée à son clonage, selon une étude publiée jeudi dans ScientificCOLIN MCPHERSON
 
 

L'arthrose dont a souffert Dolly, la célèbre brebis clonée, à la fin de sa courte vie ne serait pas liée à son clonage, selon une étude publiée jeudi dans Scientific Reports.

Née il y a plus de 20 ans, le 5 juillet 1996, Dolly a développé une arthrose invalidante du genou alors qu'elle avait cinq ans et demi et est morte de maladie pulmonaire à l'âge de six ans - soit à environ la moitié de l'espérance de vie de sa race de moutons Finn-Dorset.

La technique de clonage (SNCT) utilisée pour Dolly implique de prélever le noyau d'une cellule adulte (de peau, de glande mammaire...) autre qu'un spermatozoïde ou un ovule, avec son ADN, et de l'implanter dans un oeuf non fécondé dont le noyau a été retiré.

L'arthrose de Dolly et sa mort précoce avaient suscité de vives inquiétudes sur les risques pour la santé de ce clonage.

Kevin Sinclair et Sandra Corr, de l'Université britannique de Nottingham, ont mené un examen radiographique des squelettes de Dolly et Bonnie (sa fille naturellement conçue) et de Megan et Morag, deux agneaux issus du clonage du noyau d'une cellule d'embryon, nés avant Dolly.

"L'examen radiographique des squelettes de Dolly et des autres clones ne montrent pas d'arthrose anormale", selon un communiqué de l'Université de Nottingham. L'arthrose de Dolly est "similaire à celle observée chez les moutons naturellement conçus et les clones âgés en bonne santé".

Déjà en 2016, Kevin Sinclair et ses collègues avaient procédé à un examen médical approfondi de quatre copies génétiques de Dolly : Debbie, Denise, Dianna et Daisy. Ces quatre brebis, nées onze ans après Dolly, sont issues des mêmes cellules de glande mammaire que celle qui a abouti à Dolly et de la même technique de clonage.

Les chercheurs avaient alors annoncé qu'elles étaient "plutôt en assez bonne santé" malgré leur neuf ans.

Les experts avaient relevé des cas d'arthrose légère et un cas d'une forme modérée, mais rien d'inhabituel pour leur âge.

"Les préoccupations initiales selon lesquelles le clonage avait provoqué une arthrose précoce chez Dolly n'étaient pas fondées", conclut Sandra Corr.


 

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