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Greenpeace dépose une pomme géante empoisonnée devant le Parlement européen

 
 

Des activistes de Greenpeace ont déposé jeudi matin une pomme géante devant le Parlement européen. Ils exhortent les députés européens à ne pas offrir de "cadeau empoisonné" aux agriculteurs via la suppression des mesures de protection de la nature de la politique agricole commune (PAC).

Dès 8h00, la pomme haute de trois mètres était campée devant l'institution européenne. L'action s'est tenue en marge d'une séance plénière ces mercredi et jeudi au cours de laquelle sera votée l'accélération du projet de la Commission européenne visant à simplifier certaines exigences environnementales imposées aux agriculteurs. "Abandonner les normes environnementales de la politique agricole commune (PAC), c'est offrir une pomme empoisonnée au monde agricole", a martelé l'ONG.

Les agriculteurs européens ont besoin d'une "nature saine et d'un climat stable pour exercer leur métier et produire des denrées alimentaires de qualité", estime Greenpeace. L'ONG déplore que la protection de la nature soit le bouc émissaire d'une crise agricole "causée par un modèle économique et une politique commerciale injustes".

"Supprimer les normes environnementales de la PAC condamnera le monde paysan à subir toujours plus de sécheresses, d'inondations et des récoltes amputées", a appuyé la chargée de campagne agriculture de Greenpeace Belgique, Albane Aubry. Si cette proposition est approuvée, elle aura un impact direct sur la nature belge - en particulier dans les zones agricoles où la biodiversité est déjà en crise - estime Mme Aubry.

La proposition de la Commission ne s'attaque pas aux "causes réelles" des problèmes subis par les agriculteurs, selon Greenpeace. L'ONG rappelle que plusieurs organisations agricoles européennes se sont également prononcées contre ce détricotage des normes environnementales de la PAC.

"Ce que les organisations agricoles réclament, c'est une répartition raisonnable et équitable des revenus pour permettre la transition agroécologique, ainsi que la fin des accords de libre-échange qui les affaiblissent directement", a conclu Greenpeace.


 

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