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Engorgement des urgences: Buzyn sonne la mobilisation générale à l'approche de l'hiver

Engorgement des urgences: Buzyn sonne la mobilisation générale à l'approche de l'hiver
Agnès Buzyn, le 8 novembre 2017 à l'Assemblée nationaleCHRISTOPHE ARCHAMBAULT
 
 

Agnès Buzyn a réuni jeudi les acteurs du monde de la santé pour "anticiper la période hivernale", souvent synonyme de "situation catastrophique" dans les services d'urgences, confrontés aux épidémies de grippe et au manque de relais en dehors de l'hôpital.

Fédérations hospitalières du public comme du privé, syndicats de médecins libéraux et d'urgentistes hospitaliers, mais aussi représentants des mutuelles ou de la Croix rouge étaient conviés au ministère à Paris dans une démarche "inédite", selon le cabinet de la ministre des Solidarités et de la Santé.

En hiver, "les tensions sont importantes dans les services d'urgences", a expliqué la ministre à l'issue de la réunion. Mais "il n'y a pas de fatalité (...) à cette situation catastrophique", a-t-elle insisté.

Objectif du rendez-vous ? S'"assurer de la mobilisation de l'ensemble des professionnels", mais surtout "voir comment (...) mieux organiser" l'amont et l'aval des services d'urgences.

Nombre de patients s'y rendent à défaut d'avoir pu consulter un généraliste, selon la ministre, qui pointe l'"ouverture insuffisante des cabinets" ou le manque de médecins "sur le territoire".

Il faudra donc s'organiser "avec les médecins libéraux" pour la prise en charge "des soins non programmés", qui feront l'objet d'une mission parlementaire, a-t-elle expliqué.

Annoncée en octobre, cette mission sera lancée "dans les tout prochains jours" et ses conclusions rendues "dans le courant du printemps", a annoncé Mme Buzyn, promettant "des décisions dès 2018".

"J'ai d'ores et déjà indiqué aux différents syndicats de médecins libéraux que nous ne pouvions pas rester dans la situation actuelle", a-t-elle ajouté, alors que le manque de volontaires pour les gardes la nuit ou le weekend posent problème dans certains territoires.

Autre source d'engorgement des urgences en hiver, le manque de lits pour "hospitaliser les personnes" qui en ont besoin. Pour la ministre, la solution ne passe pas forcément par l'ouverture de places supplémentaires mais par une meilleure gestion des moyens existants. "Il ne faut pas réclamer toujours plus, de temps en temps il faut repenser les organisations collectives", a-t-elle estimé, plaidant pour la promotion "d'outils d'aides à la gestion des lits".

"On ne va pas tout régler pour cet hiver", a-t-elle reconnu. Mais "en faisant un petit effort d'organisation, nous pourrions très rapidement avoir des améliorations", a-t-elle assuré.


 

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