Une étude menée auprès de 900 enfants, âgés de 6 mois à deux ans, révèle que jouer sur des tablettes et des smartphones peut engendrer un retard de langage. Plus le temps passé derrière ce type d'écran est long, plus les risques sont importants pour l'expression orale. Vincent Jamoulle et David Muller livrent leurs explications pour le RTLINFO 19H.
Noah a bientôt un an. Avoir un écran sur les genoux, il connaît déjà. "Plus le téléphone, mais ça c’est moi qui le met, pour le calmer, quand on est quelque part, parce qu’il a ses petites vidéos qu’il aime bien, mais pas trop longtemps, pas plus que 10 minutes", explique sa maman.
Selon une étude canadienne, avant l’âge de deux ans, trente minutes par jour devant une tablette ou un smartphone augmente de près de 50% le risque de développer un retard dans l’apprentissage de la parole. Ces chiffres confirment des études réalisées il y a dix ans déjà sur l’effet néfaste de la télévision à cet âge-là.
"Ce qu’il faut faire, c’est bien balancer le temps d’activités stimulantes appropriées au développement de l’enfant vis-à-vis d’une consommation passive et de ne pas exposer l’enfant inutilement à des images qui ne lui apportent rien du tout", commente Jacques Lombet, pédiatre-conseiller à l’ONE.
L’étude ne précise pas si à un âge un peu plus avancé, l’utilisation de petits jeux interactifs a des conséquences différentes d’une consommation passive d’images. Se familiariser avec les nouvelles technologies, pourquoi pas, en accompagnant les enfants.
"Partager un quart d’heure de jeu sur une tablette avec son enfant est quelque chose qui peut être tout à fait productif dans le cadre de la relation parent-enfant. Mais imaginer que le jeu vidéo ou la tablette interactive sert de garde-bébé est quelque chose de tout à fait fou", ajoute le pédiatre conseiller.
Avant trois ans, en plus de retarder l’apprentissage de la parole, trop d’écrans perturbe le sommeil et favorise la prise de poids excessive.
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