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Vigo, un petit garçon atteint d’un cancer, a pu bénéficier de la protonthérapie en Suisse: ce nouveau traitement sera bientôt accessible en Belgique

 
 

La protonthérapie est un nouveau traitement contre le cancer, plus précis et moins nocif. Ce traitement ne sera accessible en Belgique qu'en 2019 mais le petit Vigo a déjà pu en bénéficier, en Suisse.

Vigo, 5 ans, est un survivant. À 13 mois, les médecins lui diagnostiquent une tumeur au cerveau. Dès le départ, ses parents refusent qu’ils soient soignés par radiothérapie car il juge le traitement trop agressif.

"Je me suis dit. Il doit il y avoir autre chose, quelque part dans le monde qui peut aider notre fils", témoigne son père.

Les parents de Vigo s’intéressent alors à la protonthérapie, un nouveau traitement pratiqué dans certains pays étrangers, mais qui n’existent pas encore en Belgique. Ils multiplient les démarchent et finissent par trouver une place dans un centre de protonthérapie en Suisse.

"On a fait nos valises très vite et on a tout organisé parce qu’on s’est dit ‘il faut y aller, c’est maintenant’", raconte sa maman. "C’était pour nous une opportunité en or. On y croyait vraiment. Et il ne fallait pas hésiter", ajoute le père de famille.


Des rayons pour détruire la tumeur sans endommager les tissus avoisinants

La famille vivra en Suisse pendant deux mois. Vigo subira un traitement intensif de protonthérapie. Il s’agit en fait d’une forme de radiothérapie, mais beaucoup moins nocive.

"Le principe de la radiothérapie en général est d’envoyer des rayons sur la tumeur pour la détruire, mais la grande différence, quand on utilise des protons plutôt que la radiothérapie conventionnelle, c’est que ces rayons s’arrêtent et délivrent leur dose uniquement à l’endroit où se trouve la tumeur", explique Xavier Geets, radiothérapie et clinicien chercheur cliniques universitaires Saint-Luc.


Une technologie made in Belgium

Les tissus sont donc épargnés. Une avancée majeure pour combattre les tumeurs situées à des endroits sensibles comme les yeux, le cou ou encore la colonne vertébrale. Cette technologie de pointe a été imaginée chez nous, à Louvain-la-neuve. La société Iba équipe des centres de protonthérapie dans le monde entier.

"La grosse machine que vous voyez derrière moi, c’est un cyclotron. Ça sert à accélérer les protons, explique Yves Jongen, fondateur d’IBA, directeur recherche et développement. Donc on part d’un peu de gaz hydrogène, on fait des protons, on les accélère jusqu’à deux tiers de la vitesse de la lumière, puis on les retire de la machine et on les envoie dans une autre salle du bâtiment où va se trouver le patient. Le patient va être traité par le faisceau de protons."

Les deux premiers centres de protonthérapie en Belgique verront le jour d’ici 2019. Ils permettront dans un premier temps de traiter jusqu’à 200 patients par an.


 

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