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Un encadrement psychologique ciblé proposé aux malades du cancer et à leur entourage: "Le patient est un tout"

 
 

Quand le diagnostic du cancer tombe, le monde du patient et de son entourage s'écroule. Les services d'oncologie proposent donc des encadrements psychologiques ciblés, pendant et après le traitement. Reportage de Céline Gransard et Gilles Gengler.

Les services d’oncologie proposent aux patients qui le souhaitent un encadrement psychologique. Michael vient d’apprendre qu’il souffre d’un cancer. Le choc de l’annonce et la rapidité des traitements font surgir chez les patients des angoisses et de nombreux questionnements.
"J’ai une épouse qui pose beaucoup de questions donc c’est très, très important je trouve", confie Michael.

Chaque patient réagit différemment face au cancer. Certains veulent l’oublier d’autres le subissent ou le vivent comme une punition. L’aspect émotionnel fait partie intégrante de l’épreuve qu’ils traversent. "Le patient est un tout, explique Yves Humblet, oncologue aux cliniques universitaires Saint-Luc. Il a bien sûr sa maladie cancéreuse et tout ce qui va avec, mais il a tout ce qu’il a en tête. Il a toute sa famille autour de lui. Tous ces gens se posent des questions et le médecin ne peut pas toujours apporter les réponses."


Chaque psychologue rattaché à une équipe médicale selon l’organe touché

Intégrés au sein de l’équipe médicale, les psychologues peuvent jouer un rôle essentiel dans l’accompagnement du patient.
"Chaque psychologue est rattaché à une équipe médicale selon l’organe qui est touché. Par exemple, moi je travaille à la clinique du sein. Donc, spécifiquement avec les personnes qui sont touchées par le cancer du sein", témoigne Emilie Monnart, psychologue aux cliniques universitaires Saint-Luc. "Ça permet une collaboration étroite avec l’équipe médicale qui s’occupe du patient", précise-t-elle.

"On accompagne vraiment le patient, mais aussi ses proches, sa famille, parfois les enfants. Il y a un espace qui est dédié aux enfants qui sont touchés par la maladie oncologique d’un proche", explique Charline Pignolet, psychologue aux cliniques universitaires Saint-Luc.
Bien souvent, le besoin d’un encadrement psychologique subsiste après la maladie. Une fois en rémission, le patient entame une importante période reconstruction à la fois physique et mentale.


 

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