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Souffrant de TOC, Michel s'est fait poser un implant dans le crâne et depuis, sa vie a changé: "J’ai senti que j’étais libéré"

 
 

Trois Belges sur cent souffrent de troubles obsessionnels compulsifs, les TOC. Ils sont soignés par médicaments ou par psychothérapie, mais dans certains cas, il faut aller plus loin. Les médecins peuvent aujourd’hui proposer aux malades de poser un implant dans le cerveau. Pierre Fagnart et François-Xavier Van Leeuw ont rencontré un médecin et un patient pour le RTLinfo 13H.

Souffrir de TOC, c’est voir sa vie rythmée par des obsessions et des vérifications. La porte est-elle bien verrouillée? Le robinet est-il bien fermé? Le quotidien devient vite un cauchemar. "Les six boutons de la cuisinière, je les ai vérifiés de milliers de fois, vérifiés visuellement, sans les toucher, parce que si je touchais, j’avais l’impression que je les activais, donc c’est une vérification visuelle", a expliqué Michel, un homme atteint de tics.


Comment ça fonctionne?

Un TOC, en simplifié, c’est un peu comme un court-circuit. Le cerveau ne parvient plus à corriger tout seul l’angoisse créée par l’obsession. Et si les médicaments ne fonctionnent pas, les médecins peuvent proposer une opération. "La dernière chance consiste à introduire de très fines électrodes dans une partie du cerveau et d’envoyer un courant électrique qui va essayer de rétablir l’équilibre dans ces fameuse boucles de neurones", a détaillé le docteur Christian Raftopoulos, chef de service en neurochirurgie aux Cliniques Saint-Luc, au micro de Pierre Fagnart pour le RTLinfo 13H.


Une opération très précise

Cette opération, c’est de la chirurgie de haute précision. Les médecins doivent pratiquer de petites ouvertures au niveau du crâne, pour installer l’implant. Il faut évidemment être précis au millimètre et un scanner contrôle, en temps réel, que tout se passe bien. Michel a subi cette opération et depuis, sa vie a changé. "Lors d’un voltage, le 5 ou 6e voltage, j’ai senti que j’étais libéré", a-t-il confié.

Depuis un peu plus d’un an, cette opération est remboursée par l’INAMI. Si on tient compte des autres traitements dont les patients n’ont plus besoin, elle permettrait à la société de faire des économies.


 

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