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Pour Roland Duchatelet de nombreux Belges simulent le burn-out: qu'y a-t-il VRAIMENT derrière cette maladie?

Pour Roland Duchatelet de nombreux Belges simulent le burn-out: qu'y a-t-il VRAIMENT derrière cette maladie?
 
 

La provocation du riche homme d'affaire flamand a fait beaucoup de bruit. Derrière le terme de burn-out peuvent se cacher d'autres maladies nerveuses ou signes d'épuisement au travail qui expliquent une forte hausse des arrêts maladie de longue durée.

La petite phrase lance par Roland Duchatelet dans Het Laatste Niews a fait beaucoup de bruit. Selon lui, "des gens se font déclarer en burn-out, car être en congé maladie est plus avantageux qu'être au chômage."

On constate en Flandre une augmentation du nombre de personne affichant des signes de burn-out: près de 280.000 Flamands en souffriraient. Mais on ne dispose pas de chiffres précis sur la maladie, une enquête du SFP Santé doit être menée cette année.

Le nombre d'arrêts maladie de longue durée a explosé en un an

Mais on constate que de 2010 à 2015, le congé de maladie de longue durée a augmenté de 25%, passante de 257.935 personnes en invalidité de travail en 2010 à 347.808 en 2015. Car derrière un arrêt maladie de longue durée prétextant un burn-out peuvent se cacher d'autres maladies.

En réalité, ce terme est souvent mal employé. Cela n'enlève rien au fait que derrière cette absence au travail se cache un véritable mal-être. Si une personne subit un gros coup de fatigue ou une dépression, son absence au travail est totalement justifiée.

"Les médecins disent 'burn-out' ou 'épuisement professionnel' alors que c'est multifactoriel et qu'il peut y avoir des éléments privés qui interviennent  dans ces diagnostics. Mais ce n'est pas pour ça que ces absences sont frauduleuses", confirme Jean-Paul Gabrys du SPF Santé publique, interviewé par David Scoubeau ce matin sur Bel RTL.


Le monde du travail en pleine mutation

Si le nombre d'incapacités de travail augmente, c'est aussi lié à un monde du travail en mutation, comme l'explique Alain Piette, ergonome au SPF Santé publique: "On a moins de travaux industriels mais plus d'emplois de service ou de secteur tertiaire, qui sont des travaux qui entraînent peut-être plus de contraintes psycho-sociales, et cela peut être aussi une des causes", déclare-t-il.

Mais dans les faits, les médecins ne constatent pas plus d'un ou deux pourcent de certificats frauduleux.


 

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