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Le vaccin contre le papillomavirus réduirait de 70% les risques de cancer du col de l'utérus: pourquoi les jeunes francophones ne se font-elles pas vacciner?

 
 

Trop peu de francophones prennent le vaccin contre le papillomavirus. Ce virus peut entraîner le cancer de l'utérus. Un vaccin existe et il est remboursé pour les jeunes filles de 13 à 14 ans. En Flandre, quasiment toutes les jeunes filles sont vaccinées, mais ce n’est pas le cas à Bruxelles et en Wallonie. Corentin Simon et Bruno Spaak ont tenté de comprendre pourquoi pour le RTLinfo 19H.

Le déséquilibre concernant le vaccin contre le papillomavirus est énorme entre les deux parties du pays. 90% des jeunes filles sont vaccinées en Flandre alors que seulement 29% le sont en Wallonie. Il est cependant difficile d’obtenir une explication concernant cette différence flagrante. C’est l’Office de la naissance et de l’enfance (ONE) qui est en charge de la vaccination. Contacté par notre journaliste Corentin Simon, il explique qu’il y aurait plus de réticences du côté francophone.


La cause de plusieurs cancers

Le vaccin contre le papillomavirus est pourtant recommandé par les spécialistes, surtout pour les jeunes filles. Il protège contre ce virus qui peut causer un cancer. "Ça protège contre le HPV qui est la cause principale du cancer du col de l’utérus ainsi que certains autres cancers, le cancer de l’anus, le cancer du vagin, de la vulve. De l’anus aussi chez les hommes, chez les hommes aussi le cancer du pénis et certains cancers de la gorge sont aussi dus au HPV", explique le professeur Marc Arbyn, spécialiste en épidémiologie du cancer, face à la caméra de Bruno Spaak pour le RTLinfo 19H.


Grosse réduction des risques

Le vaccin réduirait de 70% les risques de cancers, mais certains seraient donc toujours réticents. Les risques d’effets secondaires sont pourtant quasi nuls. "Lors des essais cliniques jusque maintenant, on considère que les avantages sont beaucoup plus importants que les désavantages, mais il faut toujours être prudent et organiser une surveillance des effets secondaires de ce vaccin", précise le professeur Arbyn.


Un virus très contagieux


Le papillomavirus est très contagieux et se transmet la plupart du temps lors des rapports sexuels. Voilà pourquoi le vaccin est gratuit pour les jeunes filles dans le cadre de la médecine scolaire. Offrir cette gratuité aux jeunes garçons est aussi à l’étude, le Conseil supérieur de la santé est en train de finaliser un avis qui sera publié en septembre.


 

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