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La commission Télévie se réunit pour répartir les 11 millions récoltés: "C’est un moment où il ne faut pas se tromper"

 
 

La 29e édition du Télévie a permis de récolter un montant de 11.027.650 euros à l'issue de la grande soirée de clôture. Un montant qui doit être réparti entre les 170 projets de recherche présentés. La commission doit désormais les départager. Reportage d’Emmanuel Dupont et Guillaume Houssonloge.

Au siège du Fond national pour la recherche scientifique, des cancérologues, généticiens et hématologues sont rassemblés ce vendredi 19 mai pour départager 170 projets. Ils s’expriment souvent dans un langage d’expert : "Je ne suis pas tout à fait d’accord avec toi parce que dans la dissémination péritonéale du carcinome séro-papillaire de l'ovaire, c’est souvent des très petits amas tumoraux", argue par exemple Arsène Burny, le président de la Commission Scientifique du Télévie.

"On n’est pas toujours d’accord. Parfois, il y a de très bons projets qui ne sont pas si bons que ça pour certains membres de la commission. On discute, on négocie, on essaye de comprendre les arguments de chacun", témoigne Marc Vidal, généticien à la Harvard Medical School.


La faisabilité des projets, un élément déterminant

Les membres de la commission doivent se pencher sur la compétence des chercheurs, la qualité du projet, son originalité et, surtout, sa faisabilité. "Il faut que l’originalité de ce projet, qui est évidemment un élément essentiel, puisse permettre de déboucher, dans l’hypothèse où ça marche, sur un résultat concret. La faisabilité de celui-ci est cruciale", explique Yvan de Launoit, oncologue à l’institut Pasteur de Lille.


"Il ne faut pas gaspiller l’argent qui a été laborieusement récolté"

Sur les 170 dossiers de candidatures, la commission espère pouvoir en financer la moitié. "C’est un moment où il ne faut pas se tromper. Il ne faut pas gaspiller l’argent qui a été laborieusement récolté. Et il ne faut pas non plus donner de l’argent à des projets qui n’en valent pas la peine", déclare Arsène Burny.

Les chercheurs sont issus des universités de la fédération Wallonie Bruxelles et du Luxembourg. En 28 ans, plus de 2.000 d’entre eux ont bénéficié d’un soutien financier du Télévie.


 
 


 

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