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Fermes d'animation: voici les miracles que font les animaux auprès d'enfants autistes

 
 

Des fermes qui soignent, c'est un concept qui se répand de plus en plus en Belgique, comme à l'étranger d'ailleurs. Le travail de la terre et l'élevage des animaux s'avère en effet thérapeutique. Chez nous, environ quinze établissements de ce type traitent chaque jour de dizaines de pathologies. Qu'est-ce que ces fermes apportent réellement au patient? Jimmy Meo et Samuel Leratte se sont posé la question dans ferme du genre à Mouscron pour le RTL info 13h.

Âgé de 11 ans, Evan est autiste et vient régulièrement dans cette ferme depuis le mois de septembre. En quelques mois, les progrès sont énormes : confiance en lui, apaisement, et ouverture aux autres. "J'aime bien les caresser, les brosser, et monter dessus", explique le petit garçon.

"En tant qu'autistes, ils sont un peu dans une bulle, décrit l'animatrice, Amélie Tonola. Je pense qu'être avec le cheval, ça leur permet d'ouvrir un peu leur bulle au cheval. Et c'est à leur demande, donc ils partent faire un tour et je pense que c'est leur faire prendre un petit peu leurs responsabilités de pouvoir tenir un cheval tout seul".


Un comportement qui change en présence de l'animal

Les activités sont toutes simples. Parfois, c'est juste passer du temps avec un lapin entre les mains. Mais pour ces enfants placés en institut spécialisé, ça bouleverse complètement leur comportement.

"Ils peuvent très vite être insupportés par la présence de l'autre à côté d'eux et donc c'est des coups, ça peut être les injures. Avec l'animal, c'est très différent, c'est posé. Ils sont intéressés d'apprendre comment prendre soin des animaux",  remarque Isabelle Hardy, éducatrice en institution spécialisée.


Un impact physique sur l'enfant

Une vingtaine d'institution du pays et du Nord de la France vient ici régulièrement. Une panoplie d'activités est proposée pour différents handicaps et pathologies. Le travail est même physique: par exemple, à cheval, l'enfant autiste se tient droit et quitte sa posture recroquevillée habituelle.

"Le tonus sur le cheval est différent selon la démarche du cheval, confirme Gwenaëlle Dupont, coordinatrice de l'accueil des institutions. Ça se fait naturellement. L'enfant se détend et le cheval aussi donc il y a une symbiose."


"L'animal ne juge pas"

Bernard Herlin, le coordinateur général de la ferme pédagogique La Prairie va plus loin encore : "L'animal ne juge pas et on travaille l'apprivoisement, on travaille un tas de comportements qui sont plutôt un travail de relationnel, de bien-être. Et chacun y trouve ce qu'il veut, ce qu'il a envie d'y trouver".

Regroupées sous le terme de "fermes d'animation", ces endroits ne sont pas des pharmacies et les animateurs ne sont pas médecins et les animaux certainement pas des médicaments. C'est justement cette cassure avec un quotidien parfois oppressant qui permet au patient de combattre son handicap en l'oubliant. 


 

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