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Des chirurgiens formés par MSF pour intervenir en cas d’attentats ou de catastrophe naturelle: une première européenne

 
 

Médecins sans frontières chapeaute à Bruxelles une formation universitaire destinée aux chirurgiens pour intervenir lors de catastrophes ou d'attentats ou de guerres. Reportage d’Arnaud Gabriel et Guillaume Wils.

"On n’est pas confronté à ça tous les jours, c’est marquant parce que c’est un afflux de blessés importants. C’est à la base émotionnellement marquant", confie Maximilien Thoma, chirurgien, cliniques universitaires Saint-Luc. Avec dix ans de métier, ce chirurgien était en poste aux urgences le jour des attentats le 22 mars 2016. Une journée difficile durant laquelle il a fallu faire face à des blessures de guerre.

"Faut que ce soit des plaies par armes à feu, ou des plaies par explosion. Nous sommes heureusement moins confrontés à cela. Mais c’est une pathologie qu’il faut connaitre et qu’il faut savoir traiter", explique Maximilien Thoma.

Former, organiser, gérer les opérations d’urgence en cas d’attentats chez nous mais aussi en cas de catastrophe ailleurs dans le monde. Les objectifs de cette formation ? "Se rendre utile, aller vraiment apporter des compétences et de l’aide à des gens qui sont dans le besoin", égrène Julie Frezin, 30 ans, assistante en chirurgie, cliniques universitaires Saint Luc.

"En Belgique, on reçoit une formation de chirurgie qu’on appelle élective. C’est du programmé. Le but c’est de pouvoir apprendre aussi comment gérer des situations de catastrophes à l’étranger dans des milieux tout à fait différents des nôtres, qu’on appelle des milieux austères, avec des ressources limitées", explique Julie Frezin.

Un certificat inter-universitaire avec un acteur de terrain qui possède une connaissance approfondie des réalités de telles missions. Aider pour s’entraider.

"On est en manque de chirurgien. Sur notre pool de chirurgiens, notre réserve de 150 chirurgiens, seulement 7 parmi eux sont belges", indique Sébastian Spencer, directeur médical de médecins sans frontières.

"Pour un centre opérationnel qui est basé à Bruxelles, c’est quand même dommage", ajoute-t-il.

La formation prend fin en mai, au terme de quatre modules. Les participants eux, viennent du monde entier.


 

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