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"Je viendrai toute ma vie": on a rencontré des Dourois fidèles au festival qui investit leur ville pendant cinq jours (vidéo)

 
 

"Dour, c'est l'amour". C'est le slogan du festival qui a attiré plus de 240.000 visiteurs cette année entre le 12 et le 16 juillet. Et c'est vrai, c'est une véritable love story qui unit Dour et ses festivaliers, dont certains Dourois de naissance qui ne rateraient l'événement musical pour rien au monde. Nous avons rencontré ces témoins de l'évolution de l'événement, qui chamboule désormais cinq jours par an leur ville de 17.000 habitants.

Il y a une semaine se clôturait le festival de Dour dans un concert de klaxons de festivaliers qui tentaient de sortir du camping. Un bémol qui n’empêchera sans doute pas les amateurs de musique de revenir l’an prochain. L’heure du bilan a déjà sonné pour les organisateurs et il est plus que positif puisque 242.000 personnes ont foulé le sol de la Plaine de la Machine à feu, un record.


"Il y a quelque chose qui se passe dans notre ville et c’est super"

Un si gros festival dans une petite ville comme Dour, qui compte près de 17.000 habitants, cela cause certainement des nuisances pour les riverains. Mais en nous promenant entre les différentes scènes, nous avons rencontré des Dourois ravis que cet événement musical mondialement connu ait lieu chez eux.

Sabine est Douroise de naissance, et voit cet événement d'un bon oeil: "Il y a quelque chose qui se passe dans notre ville et c’est super." Si autrefois, elle venait au festival pour des têtes d'affiches qu'elle connaissait bien, aujourd'hui, elle se laisse plutôt aller à la découverte, nous a-t-elle confié.



Ça fait une vingtaine d’années qu’elle vient et elle a vu le festival changer. "En ampleur et en nombre de personnes, je pense que ça prend de plus en plus de place. Le site a changé et c’est bien parce que c’est très aéré, on a de la place pour bouger, on a de la place pour se reposer si on veut", explique-t-elle.


Un événement devenu industriel?


Ingrid est Douroise de naissance elle aussi. Elle nous raconte que de son jardin, elle voit les tentes des campeurs. Elle estime qu'en prenant de l'ampleur, le festival a acquis, un aspect "industriel" au détriment de son côté familial. "Au départ, les gens étaient encore dans le centre de Dour, on voyait les festivaliers se balader un peu partout dans Dour, ce qu’on voit beaucoup moins maintenant", raconte-t-elle.



Mais le Dour Festival reste toujours un événement incontournable pour elle : "C’est toujours très chouette d’y venir entre amis, c’est toujours quelque chose qui, de toute façon, rassemble les foules. C’est toujours chouette de rencontrer autant de gens qui viennent d’aussi loin pour venir à Dour. C’est un événement qui est connu de très très loin dans le monde", détaille Ingrid.


Dour, c'est la découverte

Nous avons demandé aux riverains quels artistes ils venaient voir. Aucun ne nous a cité un nom en particulier. Ce qui ressort à chaque fois, c'est ce mot: "découverte". Tous pointent la diversité des concerts proposés. "Ça reste des bons groupes, de chouettes nouveautés", commente Sabine.

Florence, Douroise jusqu'à la casquette, nous confie qu'elle vient chaque année, depuis les premières éditions. "On vient en famille dès 14h, on regarde un peu sur le site, on regarde les concerts qui nous intéressent", explique-t-elle, confiant que pour elle, "C'est comme des vacances".




Plus assez de métal pour Grégory qui vient depuis 20 ans

Grégory, Dourois et habitué du festival lui aussi, est un peu déçu cette année. Nous l'avons croisé devant La Caverne, la scène qui propose une programmation teintée de guitares nerveuses. Il estime que l’affiche est moins diversifiée pour cette édition: "Ça fait 20 ans que je viens et je trouve qu’il y avait plus de métal avant, je trouve que ça se perd un petit peu au détriment du hip-hop."





"Je viendrai toute ma vie"

Au festival de Dour, on rencontre même des enfants, comme Gabriel, 9 ans et demi, qui nous dit venir depuis qu'il est "dans le ventre de sa maman". Ce qu’il aime, c’est "la musique et s’amuser". Il a d’ailleurs amené un fusil à eau pour jouer avec d’autres festivaliers. Il semble prendre la voie des autres Dourois que nous avons rencontrés sur le site: "Je viendrai toute ma vie", nous a-t-il assuré.


 

Clémentine Dubuisson et Deborah Van Thournout


 

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