Comment éviter que les technologies et leurs usages reproduisent et amplifient le sexisme ordinaire ? C'est la question qui sera posée tout au long de l'édition 2023 de la Semaine Numérique, qui se déroulera du 9 au 20 octobre. Au total, 150 activités seront organisées à Bruxelles et en Wallonie, afin de sensibiliser aux discriminations de genre dans le monde du numérique, ont annoncé les organisateurs mercredi.
"Quelques fameuses pionnières de l'informatique et du web sont des femmes. Pourtant, le web, à travers les réseaux sociaux et la programmation des algorithmes, exclut toute une partie de la population", note l'organisation. "Les femmes sont très peu actrices de ces technologies qui les invisibilisent ou les sexualisent, et la violence misogyne sur le web ajoute une touche encore plus sombre au tableau.
L'Onu abonde également dans ce sens. Selon ses chiffres, les hommes ont 21% de chances de plus que les femmes d'avoir accès à Internet. Par ailleurs, l'Onu dénombre seulement une femme pour cinq hommes dans le domaine de l'intelligence artificielle, et une pour dix dans les start-ups liées au domaine du web.
Pour lutter et sensibiliser contre ce type de discriminations, quelque 150 activités seront organisées en Wallonie et à Bruxelles, au cours de la Semaine Numérique. Plusieurs temps forts sont à retenir. Le 12 octobre, un ciné-débat sur la place des femmes dans le monde de la technologie sera organisé à Bruxelles, à l'occasion de l'avant-première du documentaire "Casser les codes" de Saffia Kessas. A Namur, une exposition sur le rôle des femmes dans l'histoire de l'informatique se tiendra au Computer Museum, le 10 octobre. Enfin, la conférence "Macho macho web", sur le lien entre contenus en ligne, biais et stéréotypes, parcourra la Belgique en trois dates, à Sprimont, Wavre et Namur.
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