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Un tableau de Gauguin restauré grâce à un financement participatif: l’œuvre cachait un SECRET ÉTONNANT

Un tableau de Gauguin restauré grâce à un financement participatif: l’œuvre cachait un SECRET ÉTONNANT
 
 

Les Musées Royaux des Beaux-Arts ont pu restaurer le "Portrait de Suzanne Bambridge" de Paul Gauguin grâce à un financement participatif qui a récolté plus de 22.000 euros. Une restauration qui a également permis de découvrir les secrets cachés du tableau.

Etienne Van Vyve a travaillé 11 mois pour redonner son regard lumineux au portrait de Susanne Bambridge. Premier tableau peint à Tahiti par Gaugin, cet œuvre a fait l’objet d’une mise à nue grâce à de multiple analyse, notamment au rayon X.

"On va se rendre compte qu’il y a de gros changements de composition qui ont été faits par Gauguin lui-même lors de la restauration de sa propre œuvre", explique le restaurateur des musées royaux des beaux-arts. "Il est peintre et restaurateur", souligne-t-il. "On voit très bien que des fleurs disparaissent, son peignoir se referme… Il corrige la composition", note-t-il.

Les Musées Royaux des Beaux-Arts acquièrent le tableau en 1923. Au fil du temps, la peinture se dégrade. D’où l’urgence de sa restauration. A l’époque, Gauguin constate lui-même que le tableau se détériore sur l’île polynésienne. Il laisse alors un souvenir inattendu.

"On a retrouvé l’empreinte de Gauguin dans une des restaurations. Il a appliqué une huile fraiche et il a malencontreusement, ou par hasard probablement, posé son doigt, je ne sais pas lequel, dans un enduit encore frais", raconte Etienne Van Vyve.


"Ce n’est pas normal de faire appel au public pour ce genre de choses"

Sans la campagne de crowdfunding lancée il y a un an, cette découverte n’aurait jamais eu lieu. La générosité du public a permis de récolter 22.500 euros en trois semaines. Un record en Belgique. Un fond privé a complété le budget nécessaire.

"Le point positif du crowdfunding, c’est que chaque citoyen belge et étranger peut devenir mécène d’un musée, peut s’impliquer dans la vie d’un musée", indique Isabelle Bastaits, responsable communication des Musées Royaux des Beaux-Arts.

"Le point négatif c’est que ce n’est pas normal de faire appel au public pour ce genre de choses à partir du moment où nous protégeons le patrimoine de tous les Belges", ajoute-t-elle.

Les Musées Royaux des Beaux-Arts se disent prêts à recommencer l’opération de façon exceptionnelle pour d’autres œuvres majeures.


 

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