Du 10 mai au 1er juin, la 29e édition du Kunstenfestivaldesarts à Bruxelles sera placée sous le signe de la "connexion" avec le monde. Le festival annuel d'arts de la scène souhaite plus que jamais adopter une perspective internationale, dans une ville qui compte 128 nationalités. "Cette connexion est un antidote dont le public a besoin", selon Dries Douibi, directeur artistique.
"Plus que jamais, il y a un besoin de connexion dans la ville. Nous devons écouter les artistes du monde entier qui apportent de nouvelles idées et nouvelles formes d'art", a souligné Dries Douibi lundi lors de la présentation du programme 2024.
Cette réflexion résonnera notamment à travers "Respublika" de Lukasz Twarkowski, une création de six heures au cours de laquelle le public pourra faire l'expérience d'une société utopique inspirée des communautés anarchistes du 19e siècle et de la culture rave des années 1990.
"Nous sommes un festival de création avec 27 premières mondiales. Chacun des artistes internationaux s'inspire de l'actualité mondiale. Cette année, nous avons également plusieurs artistes qui séjournent en Belgique pour mener à bien un projet artistique. Par exemple, Lia Rodrigues", a relevé Dries Douibi. Celle-ci va, "pour la première fois dans l'histoire du festival, collaborer avec la Zinneke Parade, le défilé folklorique biennal bruxellois."
D'autres habitués du festival, comme Anne Teresa De Keersmaeker, seront également de la partie. Le Kunstenfestivaldesarts, qui se déploiera dans divers lieux culturels de la capitale, mettra aussi à l'honneur des artistes mis au défi d'ouvrir leur pratique à des espaces inattendus, comme le photographe Sammy Baloji, originaire de Lubumbashi, qui reliera le passé colonisé de l'Afrique aux réalités politiques et économiques au cours d'une messe latine avec des chants traditionnels congolais.
L'ensemble du programme est disponible sur le site du Kunstenfestivaldesarts (kfda.be).
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