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Au procès des manuscrits d'"Hotel California", l'accusation fait volte-face et abandonne les poursuites

Au procès des manuscrits d'"Hotel California", l'accusation fait volte-face et abandonne les poursuites
Le musicien Don Henley, fondateur du groupe de rock californien Eagles, arrive au tribunal de Manhattan, le 26 février 2024Yuki IWAMURA
 
 

Les procureurs new-yorkais ont fait volte-face et abandonné les poursuites mercredi contre trois prévenus accusés du recel de manuscrits de la célèbre chanson "Hotel California" des Eagles, une volte-face qui a mis fin au procès.

A l'ouverture de l'audience mercredi matin, l'un des procureurs, Aaron Ginandes, a annoncé que le versement tardif à la procédure de 6.000 pages de correspondance entre certains protagonistes jetait le trouble sur la solidité du dossier.

Le juge Curtis Farber, qui a validé l'abandon des poursuites, a aussi vivement critiqué l'attitude du fondateur, chanteur et batteur des Eagles, Don Henley, témoin clé au procès.

"Un examen de ces pièces montre et souligne que M. Henley et M. (Irving) Azoff", le manager des Eagles, "ont utilisé leur droit (au secret profesionnel) pour se protéger d'un contre-interrogatoire approfondi et complet", a affirmé le juge.

"Il est maintenant clair que les deux témoins et leurs avocats (...) ont utilisé ce droit pour obscurcir et cacher des informations qu'ils croyaient préjudiciables à leur position selon laquelle les manuscrits avaient été volés", a-t-il aussi estimé, jugeant que les procureurs avaient été "apparemment manipulés".

Les trois prévenus, dont un ancien conservateur du musée du Rock and Roll Hall of Fame de Cleveland (Ohio), Craig Inciardi, un marchand de livres rares, Glenn Horowitz, et une troisième personne, Edward Kosinski, étaient accusés d'avoir acquis puis tenté de revendre les manuscrits aux enchères, alors qu'ils connaissaient leur origine douteuse.

L'affaire remonte à la fin des années 1970, quand un auteur, engagé par le groupe de rock californien pour écrire sa biographie, se voit confier les notes manuscrites, une centaine de pages qui ont servi à l'écriture de l'album "Hotel California" et à sa chanson éponyme. L'auteur ne les avait pas restituées, ce qui constituait un vol aux yeux de Don Henley, mais pas pour la défense.

Selon le dossier d'accusation, D'après le parquet de Manhattan, les pages avaient ensuite été vendues en 2005 à Glenn Horowitz, un marchand de livres rares, qui les avait ensuite cédées à Craig Inciardi et à Edward Kosinski.


 

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