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À côté du rockeur, Johnny était aussi un incroyable chanteur à textes: "Et ça sonne comme des poèmes..."

 
 

Le décès de Johnny Hallyday a été annoncé ce mercredi à 2h44 par sa femme Laeticia. Ce matin sur Bel RTL, notre grand reporter Christophe Giltay a dédié sa séquence "Signé Giltay" au roi du rock… qui était aussi un exceptionnel chanteur à textes.

Au début des années 60, Johnny Hallyday aurait pu rester un chanteur yéyé, qui reprenait en français des standards américains comme Elvis, Chuck Berry, Ricky Nelson, comme la plupart de ses confrères... D’ailleurs, dans ses premiers 45 tours, il y a eu pas mal de titres qui ne sont pas rentrés dans l’histoire.

Mais dès le début dès 1960, il a eu la chance de travailler avec les meilleurs faiseurs de chansons françaises. Car on l’a encore constaté quand il a repris des chansons de Brel ou de Piaf: Johnny était un interprète exceptionnel... et à côté du rockeur, il y avait rien moins qu’un chanteur à texte. Je vous donne quelques noms d’auteurs qui ont travaillé pour lui: Aznavour, Jean-Jacques Debout, Gilles Thibaut, Pierre Delanoë, Philippe Labro, Long Chris, Daniel Balavoine, Michel Berger, Jean-Jacques Goldman, Gérald de Palmas, Hugues Aufray, Zazie, Pascal Obispo et j’en oublie...

Et ça sonne comme des poèmes...
Les gens m'appellent l'idole des jeunes, il en est même qui m'envient
Mais s'ils pouvaient savoir dans la vie, combien tout seul je suis...

Quoi, ma gueule?
Qu'est-ce qu'elle a ma gueule?
Si tu veux te la payer
Viens je rends la monnaie...

J'ai poussé comme on respire
Sans abri, ni foi, ni loi.
Ce qui m'a fait vivre était à moi.
Des caresses et des sourires
J'ai souvent passé mon tour.

Pour moi ma mère a donné
Sa robe de mariée
Peux-tu jamais me pardonner
Je t'ai trop fait pleurer...
Que je t’aime...

Oh Marie si tu savais tout le mal que l’on m’a fait...

Il suffira d'une étincelle
Oui, d'un rien, oui, d'un geste
Il suffira d'une étincelle
Et d'un mot d'amour, oui pour
Allumer le feu, allumer le feu
Et faire danser les diables et les dieux...

Je ne suis pas un héros...
On a tous quelque chose en nous de Tennessee
Cette volonté de prolonger la nuit
Ce désir fou de vivre une autre vie
Ce rêve en nous avec ses mots à lui...

Retiens la nuit
Pour nous deux jusqu'à la fin du monde
Retiens la nuit
Pour nos cœurs, dans sa course vagabonde
Serre-moi fort
Contre ton corps
Il faut qu’à l’heure des folies
Le grand amour
Raye le jour
Et nous fasse oublier la vie...

À force d'être enfin sans arrêt le coupable
Le voleur, le pilleur, le violent admirable
J'ai oublié de vivre, j'ai oublié de vivre ...

Les portes du pénitencier bientôt vont se refermer...

Noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir...


 

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