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Pourquoi le gouvernement supprime-t-il la Protection civile de Ghlin, qui compte le plus grand nombre d’interventions à son actif?

  • La Protection civile démantelée: pourquoi supprimer la caserne de Ghlin?

  • Protection civile: le gouvernement brade-t-il notre sécurité ?

 
 
 

Depuis l’annonce de Jan Jambon, la protection civile est en ébullition. Le ministre de l’Intérieur Jan Jambon l’a confirmé, 4 casernes de la protection civile fermeront leurs portes d’ici 2019. La protection civile, ce sont 450 professionnels et 650 volontaires qui interviennent aux moments les plus difficiles, comme des fouilles lors des affaires Dutroux, Fourniret, ou celles du dépeceur de Mons, lors de catastrophes naturelles, ou en cas de problèmes lors de gros chantier.

La caserne de Brasschaat, commune de Jan Jambon, reste

Désormais, ce sera plus précis : les pompiers se chargeront des interventions d’urgence, la protection civile se concentrera sur des missions spécialisées, la majorité souhaitant ne plus avoir d’effets "doublon". Les moyens humains seront concentrés sur les postes de Crisnée, en province de Liège, et de Brasschaat, en province d’Anvers, dont le bourgmestre n’est autre que Jan Jambon.


Il y a un fameux danger au niveau des centrales nucléaires"

Le gouvernement se veut rassurant : les salaires seront revalorisés, il n’y aura pas de licenciement sec. Mais si l’on en croit Alex Neupré, sous-officier de la Protection civile de Ghlin et délégué syndical CGSP, le maintien de la protection civile en Hainaut serait une question de vie ou de mort, par exemple en cas d’attaque bioterroriste. "Il faut très bien savoir que dans le Hainaut, il y a un fameux danger au niveau des centrales nucléaires. Je trouve que c’est quand même grave qu’on fasse une réforme et une économie sur 450 professionnels de la protection civile au détriment de ne plus couvrir nos 11 millions de citoyens, donc c’est inacceptable", avance Alex Neupré.


Ghlin est la caserne la plus active, mais sera supprimée

Ghlin a aujourd’hui encore le plus grand nombre d’interventions à son actif, Ghlin, 923 par an, Crisnée 736, Liedekerke 722, Brasschaat 601, Libramont 514, Jabbeke 390. Pourquoi supprimer la plus grande base ? Philippe Goffin, député-bourgmestre de Crisnée (MR), avance: "Je ne voulais pas que la commune de Crisnée figure au numéro 1 du Top 50 des travaux inutiles, parce que je rappelle quand même que la caserne a été complètement rénovée, agrandie, modernisée. Ce n’est pas une décision qui date de ce gouvernement-ci, ça date d’autres gouvernements où madame Milquet était notamment à l’Intérieur à l’époque, il faut pouvoir le dire".

"Effectivement, il y a beaucoup de sorties émanant de Ghlin, sauf que la caserne, vous le savez, est dans un état lamentable de détérioration, cette caserne a été purement et simplement oubliée. Dans l’analyse de risques aussi, il faut garder à l’esprit que ça va rester un service fédéral, qui peut intervenir en Flandre comme en Wallonie", ajoute le bourgmestre de Crisnée. 


"C’est grave pour la sécurité"

René Collin, ministre de l'Agriculture, du Tourisme et des Aéroports (cdH), n'est pas de l'avis de la majorité: "Je pense que ce qui est en train de se faire, c’est grave pour la sécurité, parce que maintenir uniquement Brasschaat et Crisnée, ce n’est pas sérieux, il faut une urgence d’intervention. Même si la protection civile doit venir en complément des pompiers, lorsqu’il y a un problème chimique, ou des inondations, lorsqu’on cherche quelqu’un, qu’il y a un colis suspect, quelque chose de grave, il faut qu’il y ait une intervention rapide, et il suffit de voir où se trouvent Brasschaat et Crisnée, moi je trouve qu’il faut garder les 6 évidemment. Lorsqu’on voit les notes de travail qui datent de 2015, on ne parle pas du tout de Brasschaat, c’était Liedekerke qui devait être maintenue en Flandre. Il y a des raisons partisanes qui ont prévalu".


Loncin, deuxième échangeur européen en matière de transports autoroutiers

Le bourgmestre avance les raisons du choix de la commune de Crisnée : "La capacité d’absorber du nouveau personnel de manière immédiate, puisque les locaux le permettent". "L'échangeur de Loncin, c’est le deuxième échangeur européen en matière de transports autoroutiers, ce n’est pas rien".


 

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