En ce moment
 
 

MR et cdH chargent Olivier Maingain: son refus de se décoller du PS serait purement électoraliste

 
 

Ce dimanche dans l’émission C’est pas tous les jours dimanche, qui faisait sa rentrée sur RTL-TVI, Maxime Prévot, le député-bourgmestre de Namur cdH, et Françoise Bertieaux, la cheffe de groupe MR au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, ont exprimé leur sentiment concernant le refus du président de Défi de discuter avec cdH et MR en vue de former de nouvelles majorités sans le PS à Bruxelles et en Fédération Wallonie-Bruxelles. Pour eux, ses arguments sont fallacieux et cachent une volonté purement électoraliste.

Parmi les arguments avancés par Olivier Maingain, on retrouve les "casseroles" de personnalités du cdH à Bruxelles, qui ne justifieraient pas de traiter ce parti différemment du PS. Et de citer par exemple Michel Demaret (PSC, décédé en 2000, ndlr), Paul Vanden Boeynants (PSC, décédé en 2001, ndlr), Jean-Louis Thys (PSC, décédé en 1999, ndlr) et Joëlle Milquet, écartée de la Fédération Wallonie-Bruxelles au profit d’Alda Greoli et Marie-Martine Schyns suite à son inculpation dans en 2016 dans l’"affaire des collaborateurs".

Interrogé sur ce parallèle PS-cdH, Maxime Prévot a préféré en rire : "On peut remonter très loin et prendre des personnages que je n’ai pas connu puisque je n’étais même pas né à cette époque", a-t-il déclaré à propos des anciens ténors du PSC Bruxellois. Quant à Joëlle Milquet, il considère qu’il s’agit d’un "prétexte fallacieux (…) pour pouvoir justifier de rester sur le balcon et le banc d’observation".

Pour lui, c’est Olivier Maingain le fautif si aujourd’hui, PS et cdH sont obligés de cohabiter à Bruxelles ou en Fédération Wallonie-Bruxelles. De par son refus de discuter avec le MR et le cdH : "M. Maingain est revenu de vacances en faisant 80 propositions qui ont été analysées par le MR et le cdH. Et nos présidents de parti respectifs ont alors proposé de le rencontrer pour discuter de ses propres propositions et il a refusé de venir ! Donc c’est un peu difficile de débattre avec quelqu’un qui ne prend pas la peine de venir autour de la table pour discuter de ce qu’il a lui-même proposé."

Rebondissant sur cette accusation, Cécile Jodogne, la secrétaire d’Etat Défi du gouvernement bruxellois, avance 3 autres raisons pour lesquelles son président de parti a refusé de mettre le PS de côté au profit du MR.

  1. Olivier Maingain "a estimé que les discutions bilatérales préalables n’étaient pas suffisantes que pour aller à une table avec les 3 partis ensemble".

  2. "Les majorités à Bruxelles et à la Fédération Wallonie-Bruxelles sont mathématiquement très difficilement jouables." (Un exécutif MR-Défi-cdH aurait une majorité de 1 et 2 voies à Bruxelles et en Fédération, ndlr)

  3. "Le temps qu’il reste: à peine 20 mois avant les prochaines élections. Que peut-on réformer" en si peu de temps ?

Mais pour Françoise Bertieaux, la Cheffe de groupe MR au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, la vraie raison derrière ces excuses, est purement électorale. "Il a dit : « Je ne veux plus discuter parce que ma seule condition pour discuter de mes propositions, ce n’est pas de savoir si elles sont réalisables, c’est de savoir si je peux mettre le PS à la table pour arranger mes petites affaires bruxelloises ». Parce que Défi est présent dans les communes bruxelloises et à peu près pas en Wallonie. Donc les intérêts futurs d’alliance de Défi sont essentiellement à Bruxelles avec le PS", a-t-elle avancé.

Questionnée sur ce calcul électoral qui serait la raison réelle d’Olivier Maingain, Mme Jodogne s’est contentée de répondre "non", assurant ensuite que de toute façon, cela ne servait plus à rien d’en parler, puisque "la messe est dite". Le cdH a réussi à évincer le PS en Wallonie mais devra cohabiter avec les socialistes à Bruxelles et en Fédération Wallonie-Bruxelles jusqu'aux prochaines élections de 2019.


 

Vos commentaires