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Le programme de Marine Le Pen "conduit à la destruction": un député français répond à un soutien belge du Front national

Le programme de Marine Le Pen "conduit à la destruction": un député français répond à un soutien belge du Front national
 
 

Dans une semaine, la France aura un nouveau Président… ou une première Présidente. Les derniers sondages parlent d’une tendance à moins de 60% pour Emmanuel Macron et un peu plus de 40% pour Marine Le Pen.

Quels sont les événements qui pourraient jouer en faveur de la candidate Front National ? "Je pense que si on met bout à bout tous ceux qui n’ont pas encore compris qu’on n’est plus à l’époque des votes sanctions gratuits; ceux qui pensent que le FN est devenu un parti fréquentable ; ceux qui pensent que voter Marine Le Pen, c’est faire un geste pour la condition des femmes en politique ; plus la météo, le long week-end et l’abstention générale,…ça fait beaucoup de chose et je ne peux pas exclure une surprise le soir du second tour" estime Quentin Dickinson, journaliste-correspondant à Bruxelles.

Chez nous, le Parti Populaire a pris fait et cause pour Marine Le Pen. "Nous ne sommes pas un parti d’extrême-droite, nous avons notre ADN clair mais nous avons des points sur lesquels nous sommes d’accord avec le Front National et Debout la France" explique le député fédéral Aldo Carcaci. "Par exemple sur les mesures à prendre contre le terrorisme, les mesures à l’écoute du peuple. Sur l’immigration, sur l’Europe,…". Un discours qui n’étonne pas le politologue Pascal Delwit : "Le PP va de plus en plus à droite. Là ils franchissent les oripeaux de l’extrême-droite".

Le député français Philip Cordery juge lui aussi que les deux discours se rejoignent. Par ailleurs, il rappelle que le programme de Marine Le Pen "conduit la France à la destruction de notre démocratie". Et le député des Français du Bénélux d'ajouter "c’est isoler la France. Le protectionnisme et la sortie de l’Europe, c’est une catastrophe pour les classes populaires. C’est la hausse des prix et moins d’emploi puisqu’on diminue les exportations".

Dernier débat : comment faire pour le Président élu sans majorité gouvernementale ? Des élections législatives auront lieu le 11 et le 18 juin, quelques semaines après la Présidentielle. "Dans l’histoire de la 5ème République, chaque fois qu’une législative a suivi une présidentielle, les Français ne se sont pas déjugés et ont donné une majorité au Président, rappelle Christophe Giltay. "Cela a été le cas en 1958. Si Emmanuel Macron parvient à constituer des candidats 'En Marche' partout en France, il n’est pas dit qu’ils ne créeront pas une sortie de raz de marée pour balayer les autres. Pour Marine Le Pen, cela parait moins probable, mais le risque est réel".


 

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