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Le kazakhgate, "un des plus grands scandales d’Etat qu’ait connu la Belgique": "Derrière Armand De Decker, il y a probablement tout un système"

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Ce midi, l'émission "C'est pas tous les jours dimanche" revenait sur l'affaire Chodiev, ou le "kazakhgate", une affaire de corruption dans laquelle le nom d'Armand De Decker est régulièrement cité. Son frère qui figurait parmi les invités, a pris la défense de l'ancien président du Sénat. Ensuite, Jean-Marc Nollet, chef de groupe Ecolo-Groen à la Chambre et invité de Pascal Vrebos, a réagi en direct dans le RTLINFO 13H.

La justice, son propre parti ou encore l’opposition au Parlement, tous s’interrogent sur l’implication d’Armand De Decker dans cette affaire politico-judiciaire. Le frère de l’ancien président du Sénat, Jacques De Decker, était sur le plateau de l'émission C’est pas tous les jours dimanche. "Il n’a en tout cas, pas du tout agi comme lobbyiste, il s’en défend totalement. Il a été sollicité par un groupe d’avocats, parmi lesquels deux belges et une avocate française, par sa qualité de connaissance du système politique belge", explique-t-il.

"Quand on est sénateur, c’est une responsabilité politique extraordinaire. Et quand en plus, on assume une fonction – excusez-moi, je vais utiliser le terme – de lobbyiste, et je l’affirme en fonction de ce que monsieur De Decker a déjà admis dans la presse à la suite des enquêtes journalistiques qui ont été réalisées, je trouve que c’est très grave. Ça donne une image de la fonction politique comme étant défenderesse d’intérêts particulier", a réagi Georges Gilkinet, député fédéral.

S’il y a des interrogations sur le rôle d’Armand De Decker. Il y a aussi des questions sur l’implication de Didier Reynders, ministre des Finances à l’époque. "On demande même des avis de professeurs d’université, qui disent, non, c’est mal fagoté. Et, il me revient d’une source digne de foi, et qui serait peut-être prête à témoigner devant la commission d’enquête, que là de nouveau il y a une intervention du cabinet de Didier Reynders demandant de voter le texte de loi tel qu’il est là, quitte à le corriger par a suite", a réagi Olivier Maingain, député fédéral, président de Défi.

"C’est un des plus grands scandales d’Etat qu’ait connu la Belgique. On parle beaucoup d’affaire De Decker, c’est plus large. Qui est le donneur d’ordre derrière ça ? Monsieur De Decker a agi avec de multiples casquettes, on l'a vu déjà comme avocat, comme ancien président du Sénat, comme bourgmestre. Mais derrière ça, il y a tout le chapitre sur la naturalisation, comment a-t-il pu avoir si vite accès à la naturalité belge ? Pourquoi tous les ministres se sont à un moment donné excités pour trouver une solution dans cette situation-là ?", estime Jean-Marc Nollet, pour qui une commission d’enquête est nécessaire.

"Je comprends peut-être mieux pourquoi le MR tergiverse, essaye de gagner du temps, parce qu’il n’y pas qu’Armand De Decker. Derrière Armand De Decker, il y a probablement tout un système, et c’est pour ça qu’une commission d’enquête est importante. Quel rôle a joué la Justice aussi ? Pourquoi applique-t-elle une loi qui n’existe pas ? Il y a beaucoup de questions". 

Demain, Armand De Decker a rendez-vous au siège de son parti. Il doit s’expliquer devant le conseil de conciliation et d’arbitrage du MR.


 

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