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La FGTB, accusée de faire régner la terreur à la FN Herstal, va porter plainte contre le journal qui a publié les témoignages: "Ce genre de trucs donne la nausée"

 
 

Ce matin dans l'émission C'est pas tous les jours dimanche, les chroniqueurs et les invités sont revenus sur la grève à la FN Herstal, et notamment sur les tensions dénoncées dans un article paru cette semaine dans La Libre.

Le FOREM a fait un rapport sur les tensions sociales à la FN et le constat est désastreux : on parle de tensions permanentes, et cela a donné lieu à un article paru dans La Libre titré: "La FGTB fait-elle régner la terreur à la FN Herstal?". On y parle notamment de violences physiques, d’une grève de trois jours parce qu’un cadre aurait reçu une voiture de société et que ça ne plaisait pas au reste du personnel. Nico Cué, président des Métallos Wallonie Bruxelles et ancien président de la délégation syndicale de la FN, conteste: "Monsieur Francis Gomez [le président de la FGTB Liège-Huy-Waremme,ndlr] va déposer une plainte contre La Libre Belgique. Au niveau des tribunaux, c’est vrai que c’est toujours compliqué de contester un article, mais en tout cas pour discrimination à l’encontre d’Antoine Fanara qui est cité dans cet article".

Christophe Deborsu rappelle qu’il s’agit de témoignages que la journaliste a recueillis. "J’ai entendu dire, il me semble que, j’ai des témoignages anonymes… vous avez vu l’article comme moi. On va aussi saisir l’Association des Journalistes professionnels, parce ce que ce genre de trucs donne la nausée".


"L’article de La Libre Belgique n’est pas un fait isolé"

Fabian Culot, député wallon, conseiller provincial et conseiller communal à Seraing (MR), ces propos sont inacceptables: "L’article de La Libre Belgique n’est pas un fait isolé, nous avons quand même un certain nombre de contacts au sein de l’entreprise, et pas rien qu’au sein du management de l’entreprise, qui font état de pressions importantes sur des membres du personnel, et moi je ne suis pas ici pour représenter la direction, on représente l’actionnaire, qui est la Wallonie, et en Wallonie, il y a plus de salariés ou d’ouvriers que de patrons. Moi, je suis très sensible au fait que toutes les personnes qui souhaitent travailler au sein de cette entreprise le puissent, et puissent le faire dans un climat qui est apaisé, et ce n’est pas le cas. Nous avons un certain nombre de signaux et de témoignages, qui nous disent qu’il y a des pressions, organisées notamment lors des assemblées générales pour que des personnes votent en faveur de la poursuite des mouvements de grève. Il y a des permanents, des délégués, qui manifestement organisent des pressions pour que des ouvriers qui ne sont pas nécessairement favorables à la poursuite des mouvements votent quand même pour la poursuite de ces mouvements".


"Ce sont des sources concordantes qui font état de ce type précis de pressions"

Fabian Culot évoque de possibles pressions morales, psychologiques: "On avait des pressions également lors de l’engament de nouveaux salariés en leur indiquant que s’ils ne s’affilient pas à la FGTB, ils risquent de ne pas avoir de CDI, ce sont des sources concordantes qui font état de ce type précis de pressions. Si on veut, du côté de la FGTB, montrer un signe d’apaisement, le premier signal, c’est de respecter certes la liberté de ceux qui veulent faire grève mais aussi respecter la liberté de ceux qui veulent reprendre le travail, et aujourd’hui, c’est une liberté qui est totalement niée par une partie de la FGTB".


"Il y a plus de 50 travailleurs qui ont voté contre la grève, ils n'ont pas été pendus"

Nico Cué dénonce une "manipulation": "Il y a eu une assemblée vendredi, il y a plus de 50 travailleurs qui ont voté contre la grève, sur 150, et ils n’ont pas été pendus au landerneau de l’entreprise. Essayez de ne pas faire de la manipulation. Je vous invite à reprendre un document de travail pour les journalistes, je pense qu’il faut revenir à une certaine déontologie", estime-t-il.


 

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