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Éclaboussé à son tour par le scandale des rémunérations injustifiées, Ecolo est-il un parti comme les autres ?

 
 

Ecolo n’est pas épargné par les scandales des rémunérations indûment perçues. Le co-président des Verts s'est défendu ce matin face aux chroniqueurs de "C'est pas tous les jours dimanche".

Patrick Dupriez, co-président d’Ecolo, est un homme qui a bien du souci. Pas épargné par les scandales des rémunérations indûment perçues, son parti semble devenir comme les autres. Pourtant, ce n’était pas son intention. Deux mandataires écologistes ont reconnu avoir touché des jetons de présence dans des organismes publics sans assister aux réunions, ou en tous cas pas beaucoup. Il s’agit du Namurois Hugues Latteur à l’Ondraf (gestion des déchets nucléaires) et de Bénédicte Heindrichs à la Compagnie liégeoise de l’eau.

Ecolo a bien du mal à se justifier face à ces révélations. "J’ai été sonné de lire cela, mais on ne peut pas dire comme dans les autres affaires que cela soit un système (…) Nous n’en avions pas connaissance", assurait Zakia Khattabi, co-présidente d’Ecolo mi-octobre.

Invité sur le plateau de l’émission "C’est pas tous les jours dimanche", Patrick Dupriez, son homologue masculin, a également dû répondre suite à ces révélations.


"Une réaction immédiate parce que ce genre d’erreur est inacceptable"

"Vous n’avez rien compris ? ", lui demande sans détour Christophe Deborsu. "Allons, Ecolo un parti comme les autres. Vous avez évoqué deux cas, deux mandataires qui ont commis une erreur voire une faute. Immédiatement nous avons réagi. Prenons le cas de Bénédicte Heindrichs, nous avons appris jeudi après-midi qu’elle avait été absente trop souvent au sein du comité de gestion de la Cile alors que des rémunérations importantes y étaient associées. Le jeudi soir, quelques heures plus tard, elle présentait sa démission et annonçait le remboursement des sommes pour 2016", souligne l’ancien président du parlement wallon.

"Une réaction immédiate parce que ce genre d’erreur est inacceptable pour tout le monde. Et mon attitude est la même pour les écologistes que pour d’autres partis", a ajouté Patrick Dupriez.

Le co-président d’Ecolo dit constater un problème lié à l’exercice de ces mandats. Un souci qui concerne tout le monde. "Personne, ni moi, ni quiconque dans un parti, ne peut contrôler en permanence tous les mandataires et vérifier s’ils assistent aux réunions. Mais quand on le constate, la réaction doit être immédiate. Ce que nous avons fait et ce que d’autres n’ont sans doute pas fait", a-t-il souligné.


Ecolo est un parti comme un autre "mais ce n'est pas grave" 

Tous les chroniqueurs estiment qu’Ecolo est devenu un parti comme les autres. "Mais ce n’est pas grave. Un parti politique c’est composé d’hommes et de femmes avec leurs faiblesses, leurs qualités et leurs défauts tout simplement. Ici ce qui était utopique, c’était d’imaginer qu’Ecolo allait pouvoir passer au travers. Forcément que cela allait se passer. Vous avez réagi de façon immédiate mais peut-être parce que vous avez vu aussi l’exemple qu’il ne fallait pas suivre. Ici action réaction parce que d’autres non pas eu cette sagesse-là", estime la chroniqueuse Emmanuelle Praet.

"Moi je ne hurle jamais avec les loups. Mais ce que je vois tout de même c’est que le parti Ecolo a à son tour marché sur le râteau", souligne l’expert en communication Michel Henrion.

Enfin, le journaliste Christophe Giltay pense aussi que cette situation n’a rien d’étonnant. "Moi je ne trouve pas cela particulièrement choquant d’être un parti comme les autres. C’est quand même un parti qui participe à la vie politique, qui ambitionne d’exercer le pouvoir et qui l’a déjà fait (…) C’est un parti comme les autres avec toutes les qualités et puis tous les problèmes. Il y a forcément des hauts et des bas."


 

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