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Essai Seat Leon Cupra : Emocion et émotions

Essai Seat Leon Cupra : Emocion et émotions
 
 

Il arrive que de temps à autres les constructeurs oublient le « politiquement correct », c’est le cas avec Peugeot et la 308 GTI, Honda et la Type R, Ford avec la Focus RS. Seat fait aussi partie du lot avec cette Leon dopée à 290 cv, au lieu des 280 de la version précédente. Emotions garanties.

A priori une voiture comme tant d’autres, deux volumes, bien dessinée, dynamique, mais rien de vraiment ostentatoire ni faisant référence à la course automobile. C’est très propre, classe, certes le bouclier est un peu plus agressif, les jantes un peu plus grandes et les sorties d’échappement doublées, mais à part cela rien n’indique qu’il s’agit d’une voiture aux performances exceptionnelles.

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Douce ou brutale

Discrète, la Leon se profile donc comme une voiture à utiliser au quotidien. Les différents modes (4) à sélectionner sur la console centrale, en font, en mode « confort » une bonne compagne pour tous les jours. Accélérateur souple, montées en régime progressives, passage de vitesse tôt et consommation maitrisée, voilà la golf espagnole parfaite pour conduire les enfants à l‘école ou s’insérer dans les files matinales. Disponible en 3 ou 5 portes, elle n’oublie pas la famille. Mais dès que la route s’ouvre, que le doigt sélectionne « Sport » ou « Cupra » (qui désenclenche l’ESP), la bête se met à vivre. Les rapports passent plus vite et plus haut dans les tours. La réponse à l’accélérateur est plus directe. La direction se durcit et le son devient (presque) rageur. Les 290cv sont là, la voiture devient brutale, ce qui est rare de nos jours, elle passe de 0 à 100 en 6 secondes, pousse fort et longtemps, décoiffante. Les ingénieurs ont d’ailleurs bien travaillé sur les trains roulants, parce que la puissance passe sans problèmes aux seules roues avant motrices, l’autobloquant fonctionne parfaitement et la direction s’avère précise et directe, aucune mauvaise surprise. Bluffante aussi cette capacité à rester en ligne lors des accélérations en sortie de virage, sans vouloir élargir la trajectoire. La tenue de route est parfaite. On n’est pas dans une voiture de course mais pour ce qui du comportement sportif, c’est un régal. Et tout cela avec un 2 litres 4 cylindres.

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Perfectible

S’il fallait trouver des défauts ce serait du côté de l’habitacle. Cette Cupra aurait mérité un intérieur, et un tableau de bord, spécifique à sa vocation, avec des inserts plus design. Ici c’est noir et classique avec une finition malgré tout sans reproche et une sellerie, elle, très sympa, bi-color. Le confort qui est un peu ferme, mais c’est le prix à payer pour une sportive, et des sièges dont le soutien en moyen. Notons encore que le son bien que rauque pourrait être un peu plus expressif, mais là on chipote. Cette voiture est également disponible en breack, version ST, la boite DSG est en option. A partir de 34.400€, pour ce niveau de performance, c’est ultra concurrentiel, moins cher que la 308 GTI de 270cv, mais un peu plus chère que la Mégane RS.

La Leon Cupra n’est peut-être pas la première à laquelle on pense pour rouler en sportive, mais sa polyvalence en fait un maître achat, qualité et équipement compris.


 

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