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Python, crocodile, lama: quels sont les nouveaux animaux de compagnie que l'on peut acheter librement en Belgique... ou pas?

 
 

De nombreux Belges possèdent ce qu'on appelle des NAC, les nouveaux animaux de compagnie. Mais qu'autorise la loi à Bruxelles et en Wallonie et quels sont les animaux que l'on peut acheter chez nous? Un reportage de Martin Vachiery et Thomas Decupere pour RTLino 13h.

Hélène et son fils Harold sont les heureux propriétaires d’un petit serpent. Ils se sont rendus dans une boutique spécialisée pour en acheter un deuxième. "C'est facile à entretenir, c'est plus facile qu'un autre animal car ca reste dans une cage. On lui donne à manger tous les dix jours", a expliqué Hélène.


Le python regius

Concernant ce que l'on peut posséder ou pas, la législation est différente en Flandre, à Bruxelles et en Wallonie. A Bruxelles, certains reptiles sont autorisés à la vente à des particuliers sans permis. Comme le python regius, qui n’atteint pas plus d’1,80 mètre à l’âge adulte.

C’est le cas aussi de l'iguane, à condition de savoir s’en occuper. "C'est un lézard désertique donc il a besoin de sable et d'une forte température. C'est un animal qui aime bien être manipulé. Il est assez vivace", explique Nicolas Spietz, vendeur dans le magasin spécialisé "Une vie de chien", au micro de Martin Vachiery.

 
Le lama domestique

En Belgique, toutes les espèces sauvages, sans exception, sont strictement interdites en captivité, seuls les animaux d’élevage sont autorisés. La Région wallonne applique des règles précises. Il faut obtenir un permis d’environnement à la commune pour posséder un python royal, un crocodile ou une mygale.
 
 
Pas besoin d’autorisation en revanche pour de nombreux oiseaux, reptiles, ainsi que 42 mammifères, dont le furet, le chinchilla ou plus surprenant: le lama domestique.




"On se réserve le droit de vendre"

Pour le spécialiste des nouveaux animaux de compagnie, même quand un animal est autorisé, son propriétaire se doit d’être bien renseigné. "Il faut quand même avoir un minimum de connaissances sur les animaux et leur bien-être. On se réserve le droit de vendre. Donc si on ne sent pas la personne on ne lui vendra pas", a précisé Nicolas Spietz.

Certaines espèces en voie de disparition sont soumises à des autorisations particulières auprès des autorités communales. C’est le cas de l’axolotl, un amphibien originaire du Mexique qui a presque disparu à l’état naturel mais qui pourrait renaître, grâce à l’élevage responsable.
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Renforcer les contrôles

Concernant les espèces menacées, Marie Christine Marghem, la ministre de l'Environnement, s'est exprimée ce lundi matin sur le sujet. Elle entend renforcer les collaborations avec les Régions et d'autres services d'inspection pour travailler de la manière la plus efficace possible afin de lutter contre le commerce illégal. "La Belgique, de par sa situation géographique, est malheureusement une plaque tournante du trafic international des espèces protégées", déplore la ministre Marghem.

Concrètement, Mme Marghem veut élaborer un accord de collaboration avec les Régions en vue de renforcer et d'harmoniser les contrôles. Une meilleure coordination avec d'autres organismes d'inspection, comme l'Afsca et les douanes, est également à l'étude. Le but étant de "travailler sans doublon de la manière la plus efficace possible". 


 

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