Une gestation d'un rhinocéros blanc du Sud après un transfert d'embryon a réussi, une première mondiale, annonce mercredi la Fondation Pairi Daiza. Une réussite qui permet d'espérer de pouvoir sauver son congénère du Nord, dont il ne subsiste que deux femelles au monde.
Le BioRescue Project, soutenu par la Fondation Pairi Daiza, réunit un consortium de scientifiques dans le but de sauver, grâce à des techniques de fécondation in vitro, les rhinocéros blancs du Nord.
Le 24 septembre dernier, dans la réserve naturelle kényanne Ol Pejeta Conservancy, les scientifiques de BioRescue ont implanté deux embryons à Curra, une rhinocéros blanc du Sud sélectionnée comme mère porteuse. Les ovocytes utilisés pour produire l'embryon avaient été prélevés sur un spécimen vivant à Pairi Daiza. La directrice scientifique de la Fondation Pairi Daiza et la cheffe vétérinaire du parc animalier hennuyer étaient d'ailleurs présentes.
Le but était de tester la technique sur des rhinocéros blancs du Sud et de valider le protocole, avant de l'appliquer sur les rhinocéros blancs du Nord restants.
Deux mois après l'implantation, la rhinocéros Curra a été retrouvée morte, ayant succombé à une bactérie mortelle. Cependant, l'autopsie du mammifère a révélé qu'elle était porteuse d'un fœtus mâle âgé de 70 jours et mesurant 6,4 centimètres de long, rapporte la Fondation Pairi Daiza. Les analyses ADN viennent de confirmer que cette gestation résultait bien du transfert d'embryon effectué en septembre.
Les scientifiques obtiennent ainsi la preuve que leur protocole, créé spécifiquement pour féconder ces animaux pesant deux tonnes, fonctionne.
La prochaine étape : transférer un embryon sur un rhinocéros blanc du Nord. "Un rêve qui pourrait devenir réalité d'ici deux à trois ans", espère la Fondation Pairi Daiza.
Depuis 2019, BioRescue a produit et cryoconservé 29 embryons de rhinocéros blancs du Nord, ajoute-t-elle.
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